Le chef du Polisario, Brahim Ghali, vient de décréter trois jours de deuil, après le décès vendredi d’un haut responsable militaire et trois miliciens dans une attaque marocaine.
Les activités terroristes ont enregistré une hausse de plus de 60% en 2013 par rapport à 2012, en Afrique du nord et au Sahel. Les groupes affiliés à Al Qaida au Maghreb islamique sont pointés du doigt, ainsi que des militants recrutés dans les camps du Polisario.
Dans un nouveau rapport intitulé "Le terrorisme en Afrique du Nord et au Sahel", les auteurs s’alarment d’une recrudescence des activités terroristes dans cette zone de l’Afrique, pointant du doigt les groupes ou formations extrémistes affiliés à Al Qaïda.
Le rapport cite Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), Boko Haram, Ansaru et d’autres mouvements, mais aussi des militants recrutés au sein des camps du Polisario, en Algérie, qui revendiquent l’indépendance du Sahara occidental.
Le rapport note que la Libye, l’Algérie, la Tunisie et le Mali, mais également d’autres pays frontaliers (Niger, Nigeria, Mauritanie et Kenya) ont connu un taux très élevé d’attaques terroristes en 2013, en augmentation de 60% par rapport à 2012 et plus de 600% depuis les attaques du World Trade Center en 2001.
Pour l’auteur de l’étude Yonah Alexander, "les enjeux sont trop élevés pour les Etats-Unis pour se désengager du Maghreb et du Sahel", ajoutant que "les intérêts américains et de ses alliés dans la région sont la cible d’extrémistes et de radicaux, qui veulent infliger plus de dommages et de dégâts".
Le Maroc a, à plusieurs reprises, dénoncé les liens de certains membres du Polisario avec le trafic de drogue et le terrorisme. En 2011, lors de l’enlèvement des trois humanitaires (deux Espagnols et un Italien) à Tindouf, au Sud de l’Algérie, plusieurs médias espagnols parlaient d’une possible participation de militants du Polisario dans leur enlèvement. Même si cette information a été formellement démentie, le doute reste permis.
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