Un Marocain a vécu un véritable cauchemar pendant dix ans, son scrotum ayant progressivement enflé jusqu’à atteindre la taille d’un ballon de plage, selon un rapport médical publié dans Urology Case Reports.
L’Aide Médicale d’État (l’AME), n’est pas très connue des sans-papiers. Une étude a récemment démontré que le nombre de bénéficiaires de ce dispositif sert traditionnellement de statistique pour mesurer leur présence sur le territoire français.
Seul un migrant en situation irrégulière sur deux profiterait de l’AME pour accéder aux soins. L’étude réalisée par l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes) et l’Université de Bordeaux, indique que les 318.000 sans-papiers qui ont recours à cette aide ne représentent que 51% des personnes éligibles.
De plus, sept personnes éligibles à l’AME sur dix sont des hommes, même si les femmes y ont beaucoup plus recours (60 % contre 47 %), précise le rapport qui ajoute que six migrants sur dix sont originaires d’Afrique subsaharienne, 25 % d’Afrique du Nord.
"Cette étude permet de ramener des bases objectives de discussion sur cette question très politisée", déclare le professeur Jérôme Wittwer, coauteur du rapport. Pour lui cette étude a le mérite de tisser un profil type détaillé du bénéficiaire. Une femme, d’origine subsaharienne, résidant depuis plusieurs années en France, entrée avec un visa et vivant dans un foyer ou un centre, ayant évoqué la santé comme motif de migration. Car si 10% seulement des sondés ont évoqué cette raison pour expliquer leur présence en France, ceux qui l’ont fait sont les plus nombreux (66%) à accéder aux soins.
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