À l’ONU, l’Algérie porte de graves accusations contre le Maroc
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Les autorités algiénnes accusent le Maroc d’« inonder » son territoire et les pays voisins de drogues, dans le dessein de les déstabiliser, et de protéger les trafiquants de drogue.
« Le régime marocain use de tous les moyens pour faire écouler et vendre ses drogues en dehors de ses frontières, et ce, en faisant fi de la sécurité et la stabilité des pays du voisinage », dénonce l’ANP dans son bilan opérationnel sur la lutte anti-criminalité, publié via l’agence officielle. Elle affirme que le « régime du Makhzen » assure l’impunité aux narcotrafiquants et aux réseaux de narcotrafic. Une impunité, qui s’explique, selon l’armée algérienne, par « les tentatives du Makhzen à voiler ses multiples échecs économiques et pour apaiser l’ébullition sociale ».
« La pauvreté prend de l’ampleur au Maroc et le chômage s’installe de plus en plus parmi les jeunes. C’est pourquoi, le régime marocain ferme les yeux sur la contrebande et le narcotrafic. De surcroît, il encourage et motive ses éléments postés sur ses frontières pour faciliter l’acheminement des tonnes de drogues vers l’Algérie », affirme encore l’armée algérienne. Aussi, accuse-t-elle « le Maroc de poursuivre sa politique visant à inonder l’Algérie avec la drogue qui est devenue une menace contre la sécurité et la stabilité nationales surtout qu’elle vise la catégorie la plus vulnérable en l’occurrence nos jeunes ».
Face à ces « campagnes acharnées », l’ANP affirme avoir déployé « d’énormes et intenses efforts pour la sécurisation des frontières nationales et dans la lutte contre la criminalité organisée notamment les bandes de narcotrafic, à travers une stratégie globale adaptée aux méthodes des bandes de narcotrafiquants et les pays derrière elles, le Makhzen en particulier ». Elle se félicite de l’efficacité de cette stratégie.
Pour étayer ses allégations, l’ANP a cité le rapport de l’Office de l’ONU pour l’année 2020 relatif aux répercussions de la pandémie Covid-19 sur le marché de drogues dans le monde. « Le Maroc demeure une zone favorite pour la production et l’exportation du cannabis », indique ce rapport.
Le rapport « a mis en garde contre la poursuite, d’une façon régulière et stable, de production et d’exportation du cannabis et de haschich depuis le Maroc vers les pays du voisinage et du Sahel, ce qui contribue au financement des groupes terroristes actifs et à la déstabilisation de la région à cause de l’interconnexion qui existe entre les bandes de narcotrafic et les groupes terroristes activant dans la région où ces groupes assurent une couverture sécuritaire aux narcotrafiquants en contrepartie d’une part des rentes des opérations de narcotrafic ».
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