« Il est impératif, et c’est mon souhait, que la frontière avec nos voisins revienne à la normale, de manière ordonnée, pour la circulation des personnes et des biens, et que nous retrouvions ainsi les bonnes relations qui devraient toujours exister entre les pays voisins, comme l’Espagne et le Maroc », a-t-il dit dans un récent discours relayé par la presse espagnole. Pour le président de l’enclave de Melilla, ce retour total à la normale au niveau du trafic frontalier serait bénéfique « tant pour les personnes, en évitant les longues attentes, que pour la circulation des marchandises ».
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Rappelant que la réouverture de la frontière au niveau du poste de Beni Enzar le 17 mai dernier a procuré du bonheur à ceux qui ont pu revenir pour se réunir avec leur famille deux ans et deux mois plus tard, Eduardo de Castro a insisté sur l’importance que revêt le retour à la normale qu’il appelle de tous ses vœux, mais aussi sur le fait qu’une « certaine fermeté donne de meilleurs résultats que la tiédeur ». Il demande que la frontière soit protégée de manière « non seulement adéquate, mais aussi proportionnée », afin d’éviter l’événement du 24 juin dernier.
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Ce jour-là, près de 2 000 migrants d’origine africaine ont tenté de s’introduire sur le territoire espagnol en prenant d’assaut l’enclave espagnole de Melilla, au nord du Maroc. Vingt-trois d’en eux sont morts alors que des heurts avaient éclaté avec les gardes-frontières. De Castro déplore une « tragédie humaine » « qui n’aurait jamais dû se produire ».
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En raison « de notre condition de frontière méridionale de l’Europe, la diplomatie espagnole et européenne doit continuer à promouvoir des canaux de négociation communs », a ajouté le responsable.