Le Maroc va mettre fin à "l’ère du laxisme" tout en poursuivant la voie de la "démocratie et de la modernité", a assuré jeudi le roi Mohammed VI, douze jours après les attentats terroristes du 16 mai à Casablanca.
"L’heure de la vérité a sonné", a déclaré le souverain marocain dans un discours radio-télévisé, précisant que cela impliquait "la fin de l’ère du laxisme".
Le roi a affirmé qu’il serait "le premier à affronter ceux qui veulent faire revenir le Maroc en arrière" et a promis de lutter contre "l’obscurantisme". Il s’agit, a-t-il dit, de "tirer les leçons de ce qui s’est passé" pour que "plus jamais cela ne puisse se reproduire".
"Le terrorisme ne nous fera pas dévier de notre voie et le Maroc continuera sa marche pour la réalisation de son projet vers la démocratie et la modernité", a assuré le souverain marocain dont c’était la première intervention publique après les attentats.
Les "lâches" qui ont perpétré les attentats et "trahi" leur pays "ne peuvent appartenir au Maroc et à l’islam", a poursuivi le roi.
"L’heure de vérité a sonné, annonçant la fin de l’ère du laxisme face à ceux qui exploitent la démocratie pour porter atteinte à l’autorité de l’Etat", a dit le souverain, dénonçant "ceux dont les idées représentent un terreau pour semer les épines de l’ostracisme, du fanatisme et de la discorde".
L’édification et la consolidation de la démocratie "ne sauraient être menées à bonne fin que sous l’égide d’un Etat fort, et par la suprématie de la loi", a dit Mohammed VI.
Le roi du Maroc a critiqué sans les nommer "certains milieux faisant mauvais usage de la liberté d’opinion" qui se sont "cantonnés dans une opposition systématique aux orientations des pouvoirs publics".
Mohammed VI a enfin annoncé l’octroi de "dotations exceptionnelles" aux familles des victimes des attentats.
Les attentats du 16 mai ont visé un hôtel, des restaurants fréquentés par les étrangers et des cibles juives à Casablanca. Ils ont fait 43 morts et une centaine de blessés.
AFP
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