Attijariwafa Bank : 500 000 euros d’amende en Europe

29 janvier 2021 - 09h47 - Economie - Ecrit par : S.A

La Commission des sanctions de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution-ACPR a condamné Attijariwafa Bank (AWBE) à un blâme et à une amende de 500 000 euros pour défaut de lutte contre le blanchiment d’argent.

La société AWBE, propriété de la holding Attijariwafa Euro Finances, elle-même filiale à 100 % de la société Attijariwafa Bank fait les frais de son manque d’engagement dans la lutte contre le blanchiment d’argent. Tout est parti d’un contrôle diligenté en 2012. La mission de contrôle en matière de contrôle interne et de LCB-FT avait mis AWBE en demeure, afin de remédier aux manquements constatés, fait savoir Eco Actu. Deux ans plus tard, l’établissement avait mis en œuvre plusieurs actions correctives. Seulement, une mission de suivi de la mise en demeure avait constaté que le projet de remédiation n’était pas finalisé.

3 octobre 2018 au 1ᵉʳ février 2019  : Nouveau contrôle sur place portant sur son dispositif de Lutte contre le Blanchiment et le financement du terrorisme (LCB-FT) et la conformité de l’activité de commercialisation des produits de la maison-mère. À l’issue de ce contrôle, un rapport a été signé, le 12 juillet 2019. La suite ? Le Collège de l’ACPR, statuant en sous-collège sectoriel «  banque  », avait, lors de sa séance du 13 décembre 2019, pris la résolution d’ouvrir la procédure disciplinaire.

Au nombre des griefs, on peut citer entre autres, la classification des risques, les obligations de vigilance (en ce qui concerne la mise en œuvre des mesures de vigilance complémentaires à l’égard des personnes politiquement exposées et en ce qui concerne le dispositif de détection et d’analyse des opérations atypiques), la mise en œuvre des obligations de déclaration de soupçon à Tracfin, le contrôle interne du dispositif de LCB-FT (en ce qui concerne le contrôle permanent de second niveau d’AWBE sur ses succursales européennes et les moyens humains dédiés au contrôle périodique du dispositif de LCB-FT).

Se penchant sur ce dernier grief, la commission a noté l’insuffisance de moyens humains dédiés au contrôle périodique du dispositif de LCB-FT au sein d’AWBE. Trois personnes étaient chargées du contrôle périodique des activités réalisées par les 61 agences d’AWBE situées pour moitié en France et pour moitié dans des pays européens fin 2017. Trois autres personnes avaient fait ce contrôle en décembre 2018. Résultat  : sur l’exercice 2017, seulement 4 des 10 missions initialement définies par l’établissement dans son plan d’audit triennal 2017-2019 ont été réalisées. Sur les 6 missions initialement prévues et qui n’ont pas été réalisées en 2017, 3 seulement ont été reportées en 2018, les 3 autres ayant été reportées en 2019.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Attijariwafa bank - Banques - Amendes

Aller plus loin

Attijariwafa Bank : 80 000 demandes de report d’échéances de crédit accordées

Depuis le début de la crise sanitaire du covid-19, le Groupe Attijariwafa Bank (AWB) a accordé environ 80 000 demandes de report des échéances de crédit. Les reports concernent...

Attijariwafa bank fait une fleur à ses clients

Attijariwafa bank Europe vient d’annoncer la gratuité temporaire de plusieurs solutions de transfert à distance.

Attijariwafa bank adopte SWIFT GPI

Depuis le 13 janvier dernier, Attijariwafa Bank est la première banque marocaine à se conformer à la norme internationale SWIFT Global Payment Innovation (GPI). L’annonce a été...

Attijariwafa bank élue « Banque la plus sûre en Afrique en 2021 »

Attijariwafa bank vient de décocher pour la 2ᵉ année consécutive, le prix de la « Banque la plus sûre en Afrique », décerné par le magazine américain Global Finance. Cette...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : les nouveaux billets et pièces de monnaie dévoilés

Les nouveaux billets de banque et pièces de monnaie émis par Bank Al-Maghrib (BAM) sont entrés en circulation ce vendredi 24 novembre 2023.

La douane marocaine en alerte

Les services de contrôle central de l’administration générale des douanes et des impôts indirects en coordination avec les banques renforcent les opérations de surveillance aux points de passage frontaliers et des aéroports concernant les transactions...

La Société générale se sépare de sa filiale marocaine

Les négociations sont très avancées pour le rachat par le groupe Saham Finances, fondé et dirigé par l’ancien ministre de l’Industrie et du Commerce, Moulay Hafid Elalamy (MHE) d’une grande partie de la société générale du Maroc.

Une bonne nouvelle pour les enseignants marocains

La Fondation Mohammed VI de promotion des œuvres sociales de l’éducation-formation a augmenté le montant des crédits immobiliers accordé aux enseignants dans le cadre de son programme d’aide au logement IMTILAK, lancé en 2019.

Bank Al-Maghrib valide le rachat de Société Générale Maroc par Saham

Bank Al-Maghrib vient d’accorder au groupe Saham la dernière autorisation requise pour le rachat de Société Générale Maroc.

Maroc : attention à la pénurie de cash

À quelques jours de la célébration de l’Aïd al-Adha, bon nombre de Marocains redoutent une pénurie de liquidités dans les guichets automatiques bancaires (GAB).

L’économie marocaine a-t-elle vraiment profité de l’amnistie fiscale ?

Alors que l’amnistie fiscale visant à régulariser les avoirs liquides non déclarés a entraîné une injection de 60 milliards de dirhams dans le système bancaire marocain, les défis structurels liés à la liquidité bancaire persistent.

Frais bancaires : Bank Al-Maghrib dit stop aux commissions abusives

Bank Al-Maghrib vient de mettre un coup de frein aux frais engendrés par les paiements par carte. La banque centrale marocaine a décidé de plafonner à 0,65 % la commission prélevée sur chaque transaction effectuée avec une carte bancaire émise au Maroc.

Un coup de pouce bienvenu pour les commerçants marocains

Suite à la directive de Bank Al-Maghrib (BAM) publiée le 25 septembre 2024, qui plafonne désormais le taux d’interchange domestique à 0,65%, le Centre monétique interbancaire (CMI) a été contraint de s’aligner.

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.