Maroc : recul des importations et exportations à fin novembre
Les importations et exportations (automobile, textile et cuir et l’aéronautique) ont affiché respectivement un recul de 15,9% et 8, 4% à fin novembre 2020 par rapport à la...
Alors que l’économie durement touchée par le Covid-19 reprend timidement, le conseil du gouvernement a introduit une hausse des droits d’importation de 30 à 40% dans le projet de loi de finances rectificative. Une mesure qui pourrait en rajouter à la situation difficile à laquelle sont déjà confrontés les opérateurs.
Aux yeux des opérateurs, « c’est un suicide et un retour au protectionnisme ». D’ailleurs, bon nombre d’entre eux comptent arrêter « leurs projets d’investissement et n’écartent pas des coupes dans les effectifs ». Selon le gouvernement, plusieurs facteurs expliquent cette hausse des droits d’importation. D’abord, « le contexte international marqué par une crise sanitaire majeure ayant généré un ralentissement de l’économie mondiale. Ce qui nécessite le renforcement de la protection de la production nationale en vue d’accompagner les efforts entrepris en matière d’appui aux entreprises en difficulté » Ensuite, la pression exercée sur les réserves de change.
Des explications qui sont loin de convaincre les opérateurs. « C’est un incroyable retour en arrière que nous sommes en train d’opérer. Nous risquons de nous retrouver à gérer les mêmes situations que celles qui ont prévalu durant les années 80 », confient-ils à L’Économiste.
La plupart des opérateurs alertent les autorités sur les lourdes conséquences de cette augmentation des droits d’importation. Selon eux, cette hausse pourrait entraîner une baisse des volumes importés et des recettes de la TVA perçues aux frontières, relancer les pratiques frauduleuses de contournement de la réglementation dans le textile, le contentieux, etc.
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