Relance de l’économie : le Maroc va protéger sa production nationale

5 novembre 2020 - 05h40 - Economie - Ecrit par : Bladi.net

La relance de l’économie est une équation difficile pour tous les pays durement frappés par la pandémie du Covid-19. Pour soutenir les entreprises fragilisées par cette crise sévère, le Maroc entend protéger la production de certains produits et promouvoir l’industrie locale.

Plusieurs réformes sont envisagées par le royaume dans le Projet de loi de finances (PLF) au titre de l’exercice 2021 pour favoriser la relance économique. On note notamment qu’«  une série d’augmentations des droits de douanes devrait être appliquée à diverses catégories de produits afin de doper les recettes douanières marocaines  », souligne La Map. Et d’ajouter que «  cette augmentation des tarifs des droits d’importation vise à protéger la production locale de certains produits et à renforcer leur compétitivité  ». À terme, relève le média, le PLF prévoit que «  les recettes des droits d’importation devraient s’élever à 10,67 milliards de dirhams en 2021, soit une hausse de 36% par rapport à 2020  ».

Entre autres mesures, on note également, une augmentation de la quotité du droit d’importation applicable à certains produits dont le chocolat et des préparations alimentaires contenant du cacao (17,5% à 40%), les étoffes de bonneterie (10% à 40%). Pour le chocolat et le cacao, les statistiques de l’Office des changes, précise que «  près de 14 322 tonnes ont été importées entre janvier et août 2020, pour une valeur de plus de 493 millions de dirhams (MDH), contre 13 482 tonnes pour 441 MDH, la même période de l’année dernière, tandis que, 43 965 tonnes d’étoffes de bonneterie ont été importées pour une valeur de 2,96 milliards de dirhams  ».

Abdelaziz Arji, Expert-comptable, Auditeur et Commissaire aux comptes, a confié à La Map, que «  le protectionnisme est un réflexe naturel des États en période de crise  » qui se manifeste par l’édification de barrières douanières dans le but à la fois de «  protéger la production nationale mais également de rapporter des ressources au budget de l’État  ». Dans le cas actuel, appuie-t-il, le Maroc, “n’est pas en reste en cette période de pandémie”.

«  Il est certain que le plan économique qui se profile ne ressemblera à aucun autre en raison des conséquences de la pandémie. Cette dernière a eu l’effet d’un électrochoc qui mène le Maroc à se faire violence à travers des mesures drastiques, comme une hausse des droits de douane. Les effets à court terme seront ressentis par le citoyen à travers une hausse des prix  », a par ailleurs précisé M. Arji, également Président de la Commission appui aux entreprises de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM).

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Loi de finances (PLF 2025 Maroc) - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Maroc : chute importante des recettes fiscales

Une baisse importante des recettes fiscales est prévue d’après les prévisions du projet de Loi de finances (PLF) 2021. Comme on pouvait s’y attendre, les effets néfastes de la...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : la réforme fiscale 2025 allège l’impôt sur les petits salaires

Fouzi Lekjaa, ministre délégué au Budget, a fait par d’une baisse d’impôts pour les petits salaires, notamment ceux inférieurs à 12 000 dirhams, dans le cadre du projet de loi de finances 2025. Présentée vendredi dernier à la Chambre des représentants,...

Pour la Coupe du monde 2030, le Maroc booste les villes hôtes

Le Projet de loi de finances (PLF) 2025 prévoit une enveloppe de 10 milliards de dirhams pour développer les infrastructures dans les villes qui accueilleront les matchs de la Coupe du monde 2030, indique la note de cadrage présentée par Aziz...

Marocains, déclarez vos avoirs à l’étranger : les règles changent en 2024 !

Le gouvernement marocain a instauré dans le budget 2024 une contribution libératoire relative à la régularisation spontanée sur les avoirs et liquidités détenus à l’étranger de manière définitive. Que retenir ?

Du changement pour le statut d’auto-entrepreneur au Maroc

Le statut d’auto-entrepreneur au Marocfait l’objet de débats au Parlement. En cause, l’équilibre fragile entre simplification administrative et lutte contre les dérives fiscales.

Impôt sur le revenu au Maroc : des vraies baisses en 2025 ?

Le projet de loi de finances (PLF) 2025 prévoit de réviser à la baisse le barème de l’impôt sur le revenu (IR). Une mesure qui ne devrait pas avoir d’impact significatif sur les salaires, à en croire les économistes.

Fonctionnaires marocains : des coûts salariaux de plus en plus insoutenables ?

Au Maroc, les quelque 570 917 fonctionnaires publics devraient coûter 180,27 milliards de dirhams à l’État en termes de salaire en 2025, ce qui représente 10,96 % du PIB et près de 53 % de l’investissement prévu. Des dépenses qui pèsent lourd sur les...

Jeux de hasard au Maroc : mauvaise nouvelle pour les joueurs

Au Maroc, les bénéfices tirés des jeux du hasard seront désormais soumis à l’impôt sur le revenu. C’est la conséquence directe de certains amendements du Projet de Loi de Finances 2025 par la Chambre des conseillers.

Maroc : colère des gérants de salles de fêtes

Après l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités, les propriétaires et gérants de salles de fêtes disent faire face aujourd’hui à une concurrence déloyale insupportable de certains individus proposant des salles informelles et des villas...

Autoroutes : voici les ambitions du Maroc pour 2025

Le gouvernement d’Aziz Akhannouch nourrit de grandes ambitions pour les infrastructures routières et autoroutières. Il dévoile les grands chantiers contenus dans la Note d’information accompagnant le Projet de Loi de Finance 2025.

Les Marocains paieront plus cher l’électricité

Les autorités marocaines ont décidé de relever les taux de TVA appliqués aux tarifs de l’électricité sur la période 2024-2026.