Maroc : la réforme fiscale 2025 allège l’impôt sur les petits salaires

2 novembre 2024 - 21h00 - Economie - Ecrit par : Bladi.net

Fouzi Lekjaa, ministre délégué au Budget, a fait par d’une baisse d’impôts pour les petits salaires, notamment ceux inférieurs à 12 000 dirhams, dans le cadre du projet de loi de finances 2025. Présentée vendredi dernier à la Chambre des représentants, cette réforme vise à alléger la pression fiscale des fonctionnaires, salariés et retraités.

L’objectif initial était de créer deux barèmes d’imposition distincts, l’un pour les salaires et l’autre pour les autres revenus. Malgré l’expertise de spécialistes nationaux et internationaux, cette solution s’est avérée complexe à mettre en place. « Le champ reste ouvert, si nous trouvons un moyen de séparer, nous l’adopterons », a toutefois assuré M. Lekjaa, adoptant une approche participative.

Concrètement, 70 % des bénéficiaires de cette réforme ont un revenu annuel inférieur à 180 000 dirhams (soit 15 000 dirhams brut et 12 000 dirhams net mensuels). Face aux interrogations des députés sur l’impact de cette mesure pour les hauts revenus, le ministre s’est montré ouvert aux propositions : « Je ne veux pas que vous en bénéficiiez, et je suis d’accord avec vous ; mais, s’il y a des propositions à ce sujet, je les accepte et les attends ».

A lire : Romain Saïss : Fin de règne ?

Pour alléger la facture fiscale des plus modestes, le gouvernement a consenti une baisse de 5,5 milliards de dirhams. « Avant l’adoption du projet de loi de finances, il peut y avoir des propositions supplémentaires que nous traiterons », a tenu à préciser M. Lekjaa.

Quelles sont les mesures phares de cette réforme ?

• Revenu net exonéré : le seuil d’exonération passe de 30 000 à 40 000 dirhams, ce qui signifie que les salaires inférieurs à 6 000 dirhams par mois ne seront plus imposables.
• Baisse d’impôt pour les plus hauts revenus : le taux d’imposition maximal est réduit de 38 % à 37 % pour les revenus dépassant 180 000 dirhams.
• Revenus fonciers : le taux d’imposition est fixé à 20 % pour les revenus fonciers égaux ou supérieurs à 120 000 dirhams.
• Charges de famille : la réduction d’impôt pour charge de famille passe de 360 à 500 dirhams par personne à charge, dans la limite de six personnes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Impôts - Fouzi Lekjaa - Loi de finances (PLF 2025 Maroc) - Impôt sur le revenu (IR)

Aller plus loin

Salaires : bonne nouvelle pour certains fonctionnaires marocains

Bonne nouvelle pour les agents d’autorité au Maroc. Leurs salaires connaitront une augmentation allant jusqu’à 2 000 dirhams supplémentaires dès ce mois d’août 2025.

100 milliards de dirhams : l’amnistie fiscale bat tous les records au Maroc

100 milliards de dirhams. C’est le montant total des avoirs déclarés dans le cadre de l’amnistie fiscale au Maroc à la date du 1ᵉʳ janvier 2025.

Marocains, n’oubliez pas de payer vos impôts

Au Maroc, les entreprises et les contribuables doivent s’acquitter de l’impôt sur le revenu (IR), de l’impôt sur les sociétés (IS), de la TVA et autres avant le 31 mars. Passé...

Impôts : Marocains, ce qui vous attend en 2024 !

Au Maroc, de nombreuses mesures fiscales majeures de la loi de finances 2024 ont été actées pour la nouvelle année, puis publiées au Bulletin officiel n° 7259 bis, daté du 25...

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : du nouveau pour le prélèvement de la TVA

Au Maroc, la Direction générale des impôts (DGI) a mis en place de nouveaux dispositifs concernant la retenue à la source de la TVA, lesquels sont entrés en vigueur le 1ᵉʳ juillet 2024.

Walid Regragui : Sa première apparition post-CAN prévue ce vendredi

Walid Regragui, le sélectionneur de l’équipe du Maroc, fera sa première apparition médiatique depuis la déception de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire.

Ce que gagnent les fonctionnaires marocains

Au Maroc, le salaire net moyen des fonctionnaires a connu une forte hausse en dix ans, passant de 7 300 dirhams en 2014 à 9 500 dirhams en 2024, révèle le rapport sur les ressources humaines annexé au projet de loi de finances 2025.

Walid Regragui, une seconde chance malgré le revers à la CAN

Le sélectionneur de l’équipe marocaine, Walid Regragui, pourrait conserver son poste, malgré l’élimination précoce des Lions de l’Atlas en huitièmes de finale de la coupe d’Afrique des nations en Côte d’Ivoire, face à l’Afrique à Sud.

MRE et fiscalité : que change l’usage du bien immobilier ?

L’imposition d’un bien immobilier situé au Maroc dépend directement de son usage. Pour un Marocain résidant à l’étranger, les conséquences fiscales varient selon que le bien est occupé à titre d’habitation principale, loué, transmis à un proche, ou...

L’économie marocaine a-t-elle vraiment profité de l’amnistie fiscale ?

Alors que l’amnistie fiscale visant à régulariser les avoirs liquides non déclarés a entraîné une injection de 60 milliards de dirhams dans le système bancaire marocain, les défis structurels liés à la liquidité bancaire persistent.

Maroc : La DGI passe à l’offensive et récolte gros

Au Maroc, la Direction générale des impôts (DGI) commence à récolter les fruits du renforcement des capacités technologiques, notamment via le module SIT, de l’exploitation avancée des données, de l’évolution législative issue de la Loi de finances...

Football marocain : vers une nouvelle ère ?

Le président de la Fédération royale marocaine de football, Fouzi Lekjaa, a annoncé une série de réformes en termes d’infrastructures sportives et de formation des joueurs et des entraineurs en vue d’élever le niveau des équipes nationales, toutes...

Maroc : du nouveau pour le paiement de certains impôts

La Direction générale des impôts (DGI) est désormais en charge de la gestion de la taxe d’habitation (TH) et de la taxe de services communaux (TSC). Cette modification structurelle dans l’administration fiscale locale a été officialisée et est...

Netflix, Spotify... Le Maroc serre la vis

Selon la loi de finances 2024, les fournisseurs de services non-résidents au Maroc ont désormais l’obligation de s’enregistrer sur la plateforme dédiée et d’obtenir un identifiant fiscal.