Les Marocains adoptent peu à peu les voitures électriques. Les ventes de ce type de véhicules ont connu une nette progression au cours de l’année dernière, mais encore très loin des ventes en Europe.
Les produits chinois gagnent de plus en plus de terrain. Et même quand ce ne sont pas les Chinois qui les écoulent, d’autres le font à leur place.
Madiva, filiale du groupe français GBH de Bernard Hayot, spécialisé dans la grande distribution et aussi la distribution automobile, vient de s’implanter au Maroc. Son domaine d’activité : l’importation et la commercialisation de véhicules chinois (pick-up, minipick-up, petits camions, 4x4...). Ces utilitaires arrivent, cependant, sur un marché non seulement étroit, mais aussi en baisse. En effet, à fin octobre 2005, seulement 6.405 unités ont été écoulées contre 7.832 l’année précédente, selon l’Association des importateurs de véhicules automobiles montés (Aivam). Une baisse de 18,2%.
La nouvelle structure de commercialisation est située sur la route côtière d’Aïn Sebâa à Casablanca. D’une superficie totale de 3.000 m2, elle englobe un show-room (700 m2), un atelier pour le service après-vente (1.200 m2) et un magasin (500 m2).
Le nouvel importateur a également des concessions à Agadir, Fès, Rabat et Kénitra. D’autres partenariats seront signés fin janvier, sur tous les grands points de distribution du Maroc, selon Guillaume Belan, directeur général de Madiva.
Zhongxing, Yuejin, Hafei, Landwind, Greatwall... des marques qui circuleront bientôt sur les routes du Maroc.
Selon Belan, ce sont des produits qui ont un bon rapport qualité/prix. “En général, nous sommes 20 à 40% moins chers que les concurrents, à segment équivalent”, ajoute-t-il.
D’autres arguments de vente sont avancés. Les véhicules sont robustes avec des motorisations connues par les clients. Ils sont également très simples, accessibles en terme d’entretien mécanique et roulent au diesel “normal”, ce qui représente, pour Belan, un argument économique très fort. Les véhicules bénéficient d’une garantie de deux ans. L’équivalent moyen de 60.000 km. Pour rassurer davantage le client, le service après-vente est au cœur des préoccupations de Madiva. “Il est primordial. Nous avons un bureau permanent en Chine pour assurer la relation avec les constructeurs”, indique le DG.
A noter quand même que le 4x4 Landwind, première voiture chinoise importée en Europe, a déçu lors du crash test de l’ADAC (Allemagne Deutsche Automobile Club). Selon Belan, le parc des véhicules utilitaires sera amené à être renouvelé, surtout avec une réglementation de plus en plus draconienne. “Mais il est cependant difficile d’établir des prévisions”, indique-t-il. “Notre objectif est de réaliser 10% de parts de marché dans chaque segment où nous sommes présents”, ajoute-t-il.
Côté investissement, l’importateur ne cache pas qu’il est assez modeste sans donner de chiffres. “Les véhicules et le stock représentent l’essentiel du montant”, lance Belan.
Mohamed AKISRA - L’Economiste
Ces articles devraient vous intéresser :