Belgique : d’importantes sommes d’argent issues du trafic de drogue envoyées au Maroc

En tout, 160 policiers ont mené 17 perquisitions concomitantes à Liège, Seraing, Oreye et à Ans dans le cadre d’une organisation criminelle suspectée active dans la culture de cannabis et dans le trafic de produits stupéfiants. La moisson a été bonne, et les enquêteurs soupçonnent que d’importantes sommes d’argent ont été envoyées au Maroc.

"Le dossier avait été initié, en mai 2018, par les limiers de la brigade judiciaire de la police", rappelle Catherine Collignon, premier substitut du procureur du roi de Liège en charge, notamment, des relations avec la presse. "Avant les perquisitions menées mardi et mercredi matin, les enquêteurs avaient déjà démantelé trois plantations de cannabis (NDLR : pour un total de plus de 3 000 plants) dans la région liégeoise", fait-elle savoir.

La suite ? La brigade judiciaire de la police de Liège en coordination avec la police judiciaire fédérale de Liège et de Bruxelles, et le service local de recherches de la police de la zone de Seraing-Neupré et des unités spéciales ont mené 17 perquisitions mardi et mercredi aux domiciles des suspects et dans des boxes, rapporte La Capitale. La moisson s’est avérée bonne : différents biens et 26 000 € en cash et un peu moins de 80 grammes de cannabis ont été saisis.

De même, "quatre voitures, trois motos et un quad ont été saisis. Mais les enquêteurs ont également trouvé une arme à feu et 388 munitions diverses, un taser, une bombe flash, un gilet pare-balles, des clés de voitures, des GSM, des talkie-walkie, des tenues vestimentaires de luxe, des bijoux et des montres de luxe mais aussi du matériel destiné à la culture de cannabis comme des réflecteurs, des extracteurs d’air ou encore des lampes au sodium et des compteurs", a détaillé Catherine Collignon.

Selon les enquêteurs, plusieurs des intervenants auraient déjà envoyé d’importantes sommes d’argent au Maroc. "Après auditions, neuf des douze suspects ont été présentés, mardi et mercredi, au juge d’instruction Viviane Joliet. Cette dernière a placé six personnes sous mandat d’arrêt et en a libéré deux autres sous conditions strictes. Enfin, un suspect a été purement et simplement libéré", précise le premier substitut du procureur du roi de Liège.