Belgique : une gifle reçue par un étudiant marocain détruit sa vie à jamais

8 mai 2020 - 14h00 - Belgique - Ecrit par : G.A

Otman, un jeune Marocain, étudiant à Liège, a reçu en novembre 2018 une gifle qui lui laissera à vie des séquelles. L’agresseur est resté jusqu’à ce jour non identifié, alors que le jeune homme se bat contre son handicap physique.

Selon le journal la Meuse, le drame s’est produit dans la nuit du 16 au 17 novembre 2018. "Alors qu’il faisait la fête avec ses amis, un différend est apparu entre lui et un petit groupe d’individus présents dans le même café. C’est ainsi que "Otman Sbai a reçu une gifle appuyée, et sa tête, décrite par ses amis comme plutôt chétive, aurait alors heurté un mur et provoqué une importante plaie à l’arrière du crâne". Otman s’était ensuite relevé. Toujours conscient, il avait erré dans le café. Quelques dizaines de minutes plus tard, son état s’était fortement détérioré. Il avait fini par s’effondrer, définitivement, rapporte le journal.

Admis dans un état critique, le jeune étudiant est finalement sorti de l’hôpital et poursuit sa réadaptation. "Il ne marche pas et parle très difficilement", explique son ami. Sa maman n’a pas hésité à venir du Maroc pour porter assistance à son fils dont l’état l’inquiète énormément. Elle reçoit le soutien de tout genre de "plusieurs personnes mobilisées pour la circonstance".

Malgré le pessimisme du corps médical, le jeune étudiant a lutté de toutes ses forces pour vivre. "Nous sommes persuadés qu’il s’est réveillé en entendant la voix de sa mère", déclarent ses amis. Il poursuit "une longue et lente revalidation au Val d’Or. Il ne sait pas marcher mais, si on l’aide, il se met debout. Il parle très lentement, comme un enfant de 5 ans". Sur le chemin de la guérison, il pourra compter sur ses proches qui l’entourent et lui donnent tout l’amour et le soutien dont il a besoin, indique la Meuse.

À l’époque des faits, les amis d’Otman avaient donné la description des probables agresseurs à la police, et des auditions ont été menées. Mais à l’heure actuelle, le dossier est au point mort. "Une information judiciaire est toujours en cours", indique Catherine Collignon, premier substitut du procureur du roi, chargé des relations avec la presse. "Il n’y a pas d’auteur formellement identifié", précise-t-elle.

La famille Sbai n’a pas d’avocat, à l’exception d’un administrateur de biens qui paie les factures médicales. Il est question d’orienter la maman vers un pénaliste qui pourrait également se charger de régulariser la situation administrative de la famille, précise le journal.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Belgique - Violences et agressions

Ces articles devraient vous intéresser :

Un enfant né d’un viol ouvre une brèche dans le droit marocain

Saisie par une jeune maman qui cherche à obtenir une indemnisation pour son fils issu d’un viol, la cour de cassation marocaine a rendu une décision qui va faire date.

"L’boufa", la nouvelle menace pour la société marocaine

Le Maroc pourrait faire face à une grave crise sanitaire et à une augmentation des incidents de violence et de criminalité, en raison de la propagation rapide de la drogue «  l’boufa  » qui détruit les jeunes marocains en silence.

Agression de Faouzy Guellil : ce que l’on sait sur l’attaque à Dugny

Faouzy Guellil, conseiller municipal de Dugny (Seine-Saint-Denis), a été victime vendredi d’une violente agression devant son domicile. L’élu dénonce une attaque « lâche » et entend saisir la justice.

Les autoroutes marocaines dangereuses ?

L’autoroute entre Agadir et Tanger est devenue un véritable cauchemar pour les chauffeurs routiers internationaux. Victimes d’agressions à répétition, certains n’hésitent plus à parler d’une « zone de non-droit ». Plusieurs d’entre eux, excédés,...

Maroc : indignation après l’assassinat d’une enseignante par un élève

Au Maroc, la Fédération nationale de l’enseignement (FNE, affiliée à l’Union marocaine du travail) appelle à une mobilisation forte et immédiate après l’agression violente d’une enseignante par un élève ayant entraîné la mort de celle-ci.

L’actrice marocaine Laila Rouass au coeur d’une polémique en Grande-Bretagne

Alors que le concours de danse télévisé « Strictly Come Dancing » de la BBC est touché ces derniers mois par des accusations de violences sur le tournage, une dispute historique entre le mannequin et actrice britannique d’origine marocaine Laila Rouass...

Mohamed Ihattaren risque d’aller en prison

L’avocat de Mohamed Ihattaren, Hendriksen, confirme que le joueur d’origine marocaine est poursuivi en justice pour légère violence envers sa fiancée Yasmine Driouech en février dernier. La date de l’audience n’est pas encore connue.

Près de 20 000 hommes battus au Maroc

La députée Aziza Boujrida, membre du groupe Haraki, interpelle la ministre de la Solidarité, de l’Intégration sociale et de la Famille, Naïma Ben Yahya, sur la question de la violence à l’encontre des hommes marocains.

Plusieurs miliciens du Polisario tués par une attaque de drone marocain ?

Plusieurs miliciens du Polisario auraient été tués par une frappe des Forces armées royales (FAR) lors du déplacement d’un véhicule dans la région de Lamhiriz, à l’est du mur de sécurité, au Sahara.

Maroc : cette violence qui interpelle

La parlementaire Nadia Bouzendoufa, du Parti de l’Authenticité et de la Modernité, interpelle Mohamed Saad Berrada, ministre de l’Éducation nationale sur sa stratégie visant à réviser la circulaire ministérielle n° 14/867 et à adopter des mesures...