Ukraine : les passeports des étudiants marocains confisqués ?
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La Fédération Internationale Marocaine des Associations de la Société Civile a offert samedi soir à Anderlecht en Belgique, un iftar aux étudiants marocains ayant fui la guerre en Ukraine. Un moment de partage et de convivialité par ces temps difficiles pour ces jeunes.
Une rupture de jeûne (Iftar) pas comme les autres. Autour de la table, des étudiants marocains désespérés, découragés, mais qui apprécient cette invitation de la Fédération Internationale Marocaine des Associations de la Société Civile. Il y a quelques mois encore, ils se faisaient déjà une joie, pour certains, d’avoir leur diplôme d’ingénieur automobile. Mais la guerre en Ukraine les a obligés à rejoindre précipitamment la Belgique, rapporte bx1.
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Abdrrenhale Maadour fait partie de ces étudiants marocains qui disent être dans l’impasse. « Je ne suis rien. Toutes ces années que j’ai passées en Ukraine sont réduites en cendres. J’ai rien. Moi je veux juste terminer mes études, je ne veux rien d’autre ».
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Il n’est pas le seul à nourrir cet espoir. Pouvoir finir les études et avoir le diplôme en mains. Ils espèrent qu’une seconde chance leur sera donnée dans une université ou des écoles belges. Mais c’est un projet difficile avec de nombreux obstacles. Hajar est étudiante en pharmacologie. Elle entamait la sixième et dernière année de sa spécialité lorsque le conflit ukrainien l’a obligée à rejoindre la Belgique, laissant derrière elle son rêve de décrocher son diplôme.
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« Je veux juste qu’on me donne la chance de terminer mes études. Seuls les étudiants ayant la nationalité ukrainienne sont autorisés à le faire. Pour nous autres, il faut un statut de réfugié. Je voudrais sincèrement qu’on m’aide à l’avoir pour pouvoir terminer ce pourquoi je me bats depuis toutes ces années », confie-t-elle.
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Devant les difficultés, ils se disent abandonnés à leur sort et appellent à l’aide. « Ce n’est pas bien de se savoir écarté. C’est horrible comme sentiments. Savoir qu’on a tous ces problèmes parce que nous ne sommes pas ukrainiens, c’est décourageant ». Pour Mohamed Barbouch, président de l’ASBL Basma, trier les étudiants lorsque tous vivent la même situation est inacceptable. « C’est inhumain de donner la chance aux étudiants ukrainiens de poursuivre leurs études et de poser des conditions aux Marocains. C’est inhumain et intolérable ».
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