Affaire Ghali : un témoin va comparaître par visioconférence le 7 février
Le juge en charge de l’affaire Ghali, Rafael Lasala, a autorisé le numéro deux de la police à témoigner le 7 février prochain par visioconférence.
Le passeport présenté par Brahim Ghali lors de son admission à l’hôpital San Pedro de Logroño le 18 avril dernier, porte le nom de Mohamed Benbatouche, « ambassadeur à la retraite », et lui a été délivré le même jour par les autorités algériennes. Pourtant, le leader du Front Polisario détient une carte d’identité et un Numéro d’identification des étrangers (NIE) régulièrement délivrés par l’Espagne.
Le document d’identité que le leader du Front Polisario a présenté dès son admission à l’hôpital de Logroño est au nom de Mohamed Benbatouche et lui a été délivré par l’Algérie, indique une source proche de l’affaire au tribunal d’instruction de Saragosse, en charge de l’enquête sur les conditions d’entrée de Brahim Ghali en Espagne. Les agents de la Brigade provinciale d’information de Logroño ont annexé une copie du passeport de Benbatouche à leur rapport d’enquête auquel Europa Press a eu accès.
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Dans ce document, ils exposent aussi les déclarations, en tant que témoins, du directeur et du coordonnateur de l’unité des soins intensifs de l’hôpital San Pedro où Ghali a été soigné. Les deux responsables ont affirmé avoir reçu des instructions pour prendre en charge « un patient covid venant de l’étranger », sans savoir qu’il s’agissait du leader du Front Polisario. Ils n’ont découvert sa véritable identité que bien plus tard, dans la presse.
Dans un autre rapport du Commissariat général à l’information de la police nationale en date du 21 juillet, il est indiqué que plusieurs documents d’identité dont un deuxième passeport ont été récupérés auprès du leader du Front Polisario. Après avoir effectué « toutes les vérifications nécessaires », il ressort que Brahim Ghali est détenteur d’une carte d’identité sahraouie, d’un passeport algérien, d’une carte d’identité et d’un Numéro d’identification des étrangers (NIE) régulièrement délivrés par les autorités espagnoles.
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Aucun de ces documents ne porte le nom de Mohamed Benbatouche, relève le document. Le passeport algérien mentionné a été délivré le 29 juillet 2013 et est au nom de Ghali Sidi Mustafa Sidi Mohamed, un « enseignant » né en 1949. « Ce passeport ne sert pas à établir la nationalité algérienne et sa délivrance était simplement due à des fins d’identification », a expliqué le consulat algérien aux enquêteurs.
Lors de sa comparution lundi 4 octobre devant le tribunal de Saragosse, l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, a déclaré que les autorités algériennes l’avaient informée que Ghali portait un passeport diplomatique algérien. « Avons-nous fait des recherches pour savoir si cette personne avait des restrictions d’entrée dans l’espace Schengen ? Non, nous ne l’avons pas fait », a-t-elle admis.
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