Espagne : nouveau rebondissement dans l’affaire Ghali

19 janvier 2022 - 17h00 - Espagne - Ecrit par : P. A

Le juge en charge de l’affaire Ghali poursuit son enquête sur l’entrée du chef du Polisario en Espagne sous une fausse identité. Il vient de citer à comparaître le numéro deux de la police pour savoir avec précision à quel moment l’Intérieur a eu connaissance de l’arrivée de Brahim Ghali.

Rafael Lasala a convoqué le commissaire José Ángel González, le directeur adjoint des opérations (DAO) de la police, pour savoir à quel moment précis le ministère de l’Intérieur a été informé de l’arrivée en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali. À cette audience qui aura lieu le 7 février, le juge a aussi convoqué comme témoin le numéro deux du commissariat général à l’information pour connaître la raison pour laquelle une enquête n’a pas été ouverte après avoir constaté que Ghali a été admis à l’hôpital de Logroño sous une fausse identité (Mohamed Benbatouche).

À lire : Espagne : l’affaire Brahim Ghali classée « secret défense » ?

Le juge entend aussi demander au témoin pourquoi aucune action n’a été engagée sur la base de ces informations, alors que Ghali est resté en convalescence dans cet hôpital jusqu’au 1ᵉʳ juin, date à laquelle il a comparu par vidéoconférence devant le juge Pedraz, avant de retourner en Algérie quelques heures plus tard depuis l’aéroport de Pampelune. Ce témoignage est important pour déterminer « le degré de connaissance antérieure ou ultérieure que les autorités impliquées dans l’arrivée et le séjour de Ghali en Espagne avaient sur les procédures judiciaires en cours contre ce dernier.

À lire : Brahim Ghali : des révélations sur son départ d’Espagne

Lasala déplore la « faible contribution probante » des autres témoins, à l’exception de Camilo Villarino, l’ancien chef de cabinet du ministre Arancha González Laya, qui soit par « ignorance » ou par « obligation de réserve », n’ont pas permis de faire avancer l’affaire. Le juge veut également faire la lumière sur les documents de voyage des accompagnants de Ghali en Espagne, à savoir son fils et un médecin algérien. Dans ce sens, il va demander un rapport à la brigade d’information de la police de Saragosse sur les accompagnants de Ghali dans l’ambulance qui les a transportés vers l’hôpital, afin de savoir si le médecin est aussi entré en Espagne sans subir les contrôles douaniers requis.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Espagne - Droits et Justice - Brahim Ghali

Aller plus loin

Sahara : l’Espagne « va payer cher », selon Brahim Ghali

Le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, a déclaré que l’Espagne finira par payer cher son changement de position sur le Sahara, espérant que le chef du Parti populaire (PP),...

Brahim Ghali : un passeport express pour rentrer en Espagne

Le passeport présenté par Brahim Ghali lors de son admission à l’hôpital San Pedro de Logroño le 18 avril dernier, porte le nom de Mohamed Benbatouche, « ambassadeur à la...

Espagne : le ministère de l’Intérieur pas informé de l’arrivée de Brahim Ghali

Le directeur adjoint des opérations de la police espagnole a assuré, lors de sa comparution devant le juge en charge de l’affaire Ghali, que le ministère de l’Intérieur n’était...

Espagne : Brahim Ghali a bien été admis à l’hôpital sous une fausse identité

La police espagnole, sur ordre du juge en charge de l’affaire Ghali, a interrogé l’employée qui a vérifié l’identité du leader du Front Polisario avant son admission à l’hôpital...

Ces articles devraient vous intéresser :

Blanchiment d’argent : la justice marocaine frappe fort

Le Maroc a réalisé des avancées significatives dans sa lutte contre le blanchiment d’argent. C’est ce qui ressort du septième rapport annuel de la présidence du ministère public, publié le 6 mars 2024. Ce document officiel montre une évolution positive...

L’appel des chrétiens marocains

La communauté chrétienne au Maroc a réitéré, à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, sa demande d’abrogation de l’article 220 du Code pénal et de la dépénalisation du prosélytisme.

Des Marocains célèbrent la fin des accords de pêche avec l’Europe

Sur Facebook, de nombreux internautes marocains et des spécialistes des relations maroco-européennes affichent leur satisfaction après la décision de la Cour de justice annulant les accords de pêche entre l’Union européenne (UE) et le Maroc.

Un MRE expulsé après 24 ans en France

Un ressortissant marocain de 46 ans, résidant en France depuis 24 ans, a été expulsé en février dernier, suscitant l’émoi et soulevant des questions quant à l’application de la loi Darmanin sur l’immigration.

Interdiction du burkini : revers pour des maires français

Le tribunal administratif de Nice a donné raison à la Ligue des droits de l’Homme (LDH) qui a contesté deux arrêtés municipaux interdisant le port du burkini pendant l’été 2025.

Maroc : mères célibataires, condamnées avant même d’accoucher

Au Maroc, les mères célibataires continuent d’être victimes de préjugés et de discriminations. Pour preuve, la loi marocaine n’autorise pas ces femmes à demander des tests ADN pour établir la paternité de leur enfant.

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Immobilier au Maroc : bonne nouvelle pour les nouveaux acquéreurs

Des changements ont été opérés pour impacter positivement le secteur de l’immobilier. Le délai prévu dans l’article 573 relatif à l’introduction d’une action en justice pour défaut de garantie n’est plus limité à 365 jours.

Achraf Hakimi sort du silence et se défend

Achraf Hakimi s’est exprimé sur l’affaire de viol présumé dont il est accusé. Le latéral droit marocain du Paris Saint-Germain (PSG) continue de nier les faits survenus en février 2023.

Les cafés et restaurants menacés de poursuites judiciaires

Face au refus de nombreux propriétaires de cafés et restaurants de payer les droits d’auteur pour l’exploitation d’œuvres littéraires et artistiques, l’association professionnelle entend saisir la justice.