Rafael Lasala a convoqué le commissaire José Ángel González, le directeur adjoint des opérations (DAO) de la police, pour savoir à quel moment précis le ministère de l’Intérieur a été informé de l’arrivée en Espagne du leader du Front Polisario, Brahim Ghali. À cette audience qui aura lieu le 7 février, le juge a aussi convoqué comme témoin le numéro deux du commissariat général à l’information pour connaître la raison pour laquelle une enquête n’a pas été ouverte après avoir constaté que Ghali a été admis à l’hôpital de Logroño sous une fausse identité (Mohamed Benbatouche).
À lire : Espagne : l’affaire Brahim Ghali classée « secret défense » ?
Le juge entend aussi demander au témoin pourquoi aucune action n’a été engagée sur la base de ces informations, alors que Ghali est resté en convalescence dans cet hôpital jusqu’au 1ᵉʳ juin, date à laquelle il a comparu par vidéoconférence devant le juge Pedraz, avant de retourner en Algérie quelques heures plus tard depuis l’aéroport de Pampelune. Ce témoignage est important pour déterminer « le degré de connaissance antérieure ou ultérieure que les autorités impliquées dans l’arrivée et le séjour de Ghali en Espagne avaient sur les procédures judiciaires en cours contre ce dernier.
À lire : Brahim Ghali : des révélations sur son départ d’Espagne
Lasala déplore la « faible contribution probante » des autres témoins, à l’exception de Camilo Villarino, l’ancien chef de cabinet du ministre Arancha González Laya, qui soit par « ignorance » ou par « obligation de réserve », n’ont pas permis de faire avancer l’affaire. Le juge veut également faire la lumière sur les documents de voyage des accompagnants de Ghali en Espagne, à savoir son fils et un médecin algérien. Dans ce sens, il va demander un rapport à la brigade d’information de la police de Saragosse sur les accompagnants de Ghali dans l’ambulance qui les a transportés vers l’hôpital, afin de savoir si le médecin est aussi entré en Espagne sans subir les contrôles douaniers requis.