Affaire Ghali : l’État espagnol assure la défense de González Laya
Le bureau du procureur général a accepté d’assurer la défense d’Arancha González Laya dans l’affaire Ghali, comme il le fait déjà pour son ancien bras droit au ministère des...
Cinq mois après avoir été remerciée du gouvernement pour apaiser les tensions avec le Maroc, provoquées par l’arrivée de Brahim Ghali en Espagne, l’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha Gonzalez Laya, comparaitra ce lundi devant le juge d’instruction, Rafael Lasala, qui est à la recherche du responsable de l’entrée du leader du Front Polisario en Espagne.
Le magistrat veut connaître celui qui a ordonné de laisser entrer Brahim Ghali en Espagne pour des « raisons humanitaires », sans même le soumettre au contrôle douanier obligatoire. Lors de sa comparution devant le juge Lasala, Camilo Villarino, l’ancien chef de cabinet de Gonzalez Laya a indiqué que la ministre à elle seule ne pouvait pas prendre une telle décision.
Une thèse soutenue par l’ancien ministre des Affaires étrangères, José Manuel Garcia Margallo qui, dans une interview accordée à La Razon, a exprimé son étonnement de voir l’Exécutif de Sanchez décharger l’entière responsabilité de la décision sur Laya. « Une décision qui concerne différents ministères et d’une telle importance, ne peut être prise par le ministre sans consulter le président », soutient Margallo.
À lire : « Il est impossible pour Ghali d’entrer en Espagne à l’insu du gouvernement »
Selon l’acte d’accusation du parquet, la décision d’autoriser l’entrée en Espagne du leader du Front Polisario aurait été prise en « conseil de ministres » le 15 avril, lors d’une session présidée par Pedro Sánchez et à laquelle étaient présents les vice-présidents Carmen Calvo et Pablo Iglesias, Arancha Gonzalez Laya et les ministres de l’Intérieur et de la Défense, Fernando Grande-Marlaska et Margarita Robles. Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense ont été ensuite instruites pour « exécuter en toute discrétion le plan prévu par l’aéroport militaire de Saragosse ».
À lire : Affaire Ghali : Arancha González Laya rattrapée par la justice
La Moncloa nie les faits et soutient que tout s’est fait « conformément au droit », sans toutefois préciser si l’ordre venait du Premier ministre. Le gouvernement est dans une posture de limiter les dégâts et a chargé le barreau de l’État d’assurer la défense de l’ancienne ministre qui témoignera ce lundi, croit savoir La Razon. Pour l’Exécutif espagnol, « il n’est pas important de savoir qui a pris la décision d’autoriser Ghali à entrer en Espagne ou qui était au courant », car elle a été prise dans la légalité. Selon la même source, le gouvernement a tenté jusqu’au dernier moment d’éviter la comparution de l’ancienne ministre, la jugeant inutile et « impertinente ».
Aller plus loin
Le bureau du procureur général a accepté d’assurer la défense d’Arancha González Laya dans l’affaire Ghali, comme il le fait déjà pour son ancien bras droit au ministère des...
Interrogé sur le procès qui démarre en septembre au sujet de l’arrivée du leader du Front Polisario en Espagne, le diplomate espagnol Inocencio Arias a déclaré lundi à ’El...
Lors de sa comparution lundi devant le juge Rafael Lasala en charge de l’affaire Ghali, l’ancien chef de cabinet du ministère des Affaires étrangères, Camilo Villarino, a...
Le président du tribunal d’instruction de Saragosse, chargé de l’enquête sur l’affaire Bhaim Ghali, a déclaré un non-lieu concernant l’implication de l’ancienne ministre...
Ces articles devraient vous intéresser :