La mère a découvert ce changement dans les menus en parcourant la liste des repas de la semaine, envoyée par mail par l’école de ses deux enfants. Le courriel mentionnait que « nos menus sont halal ». « Ça nous a choqués, je dois le dire », a déclaré lundi Doriane Loucheux dans une émission radiotélévisée à Montréal.
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« J’ai une confession qui m’est personnelle, mais ce n’est pas que pour ça que je refuse de manger halal, [mais] maintenant je n’ai plus le choix », a fustigé la mère de famille qui dénonce cette mesure prise sans avertissement. Doriane Loucheurx et plusieurs parents de Dieppe ont demandé des explications aux écoles concernées et la cantine communautaire. Leurs préoccupations sont restées sans réponse, relaie Le journal du Québec.
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La mère désapprouve le fait de forcer les enfants à consommer de la viande halal sans le consentement préalable des parents. « Je ne suis pas d’accord qu’on me mette devant le fait accompli, puis finalement qu’on ne me laisse pas le choix », a-t-elle soutenu. Et d’ajouter : « J’estime qu’on m’a enlevé un choix à moi, et que je dois me battre pour mes droits. On doit tous faire un peu des accommodations et vivre ensemble. »
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La mesure a-t-elle été prise à la demande de la communauté musulmane ? « Pour l’instant, ce n’est vraiment pas clair », précise Doriane Loucheux qui en tant qu’immigrée, dit « faire de son mieux chaque jour pour s’intégrer ». « C’est très important pour moi, [et] ça ne me viendrait pas à l’idée d’imposer mes valeurs ». Près de 1,2 % de la population du Nouveau-Brunswick est musulmane, selon le recensement canadien de 2021 et les données publiées par Statistique Canada.