Alors qu’ils s’attendaient à une reprise des cours à distance, les responsables d’établissement ont été pris de court par cette décision gouvernementale. Selon Maroc Diplomatique, des gérants de groupes scolaires privés sont encore sous le choc.
Une directrice d’établissement rappelle qu’avec l’espace contigu des salles de classe, ils ne pourront pas accueillir tout l’effectif (une trentaine) face à l’obligation de respecter les gestes barrières, dont la mesure de distanciation. "Vu que nous avons de très petites salles, l’application de ce concept sera compliquée. Nous espérons que les parents vont opter pour le distanciel, pour nous faciliter l’organisation rationnelle des cours et des salles", a-t-elle plaidé.
Du côté des parents, cette reprise des cours est salutaire. Pour certains d’entre eux, notamment les fonctionnaires, le présentiel est la meilleure option. Ils repoussent les cours à distance qui sont assez contraignants. "Je ne peux pas laisser mon enfant de 7 ans tout seul à la maison et je pars à mon boulot. Nous avons un horaire continu et je n’avais personne qui peut rester avec mon enfant. Donc, j’étais obligée de le garder chez une voisine, qui a aussi des enfants du même d’âge que le mien, mais jusqu’à quand ?" s’est inquiété une maman.
L’autre problème majeur qui embarrasse les responsables d’écoles est le transport. Le respect de la distanciation les oblige à occuper la moitié des places disponibles. Désormais dos au mur, ils ont le choix entre acheter d’autres véhicules de transport ou effectuer plusieurs voyages avec toutes les contraintes liées autour de cette option.