Ecoles privées : l’année risque d’être encore rude pour les parents

12 août 2020 - 06h40 - Maroc - Ecrit par : G.A

La décision du Conseil de la concurrence sur le contentieux qui oppose les parents d’élèves aux propriétaires d’établissements privés est vivement attendue pour une année scolaire sans accroc. Cet avis devrait intervenir dans les prochains jours.

Plusieurs aspects du litige sont en train d’être passés en revue par Le Conseil. Il s’agit «  des droits d’assurance, des frais d’études, de la nature des tâches mensuelles en cas d’urgence sanitaire ou de non-scolarisation  ». Sur le sujet, Noureddine Akoury, président de la Fédération nationale des associations de parents d’élèves au Maroc (ANAPEM), a déclaré à Hespress avoir remis au comité du Conseil de la concurrence un mémorandum détaillé sur les divergences entre familles et écoles privées. Il a ajouté que le Conseil de la concurrence «  n’avait trouvé aucun cadre juridique reliant l’État à l’enseignement privé  ».

Le président de l’ANAPEM a également tiré la sonnette d’alarme sur certaines formes de contrats d’inscription destinés pour la prochaine année académique popularisés sur les réseaux sociaux, qu’ils qualifient de « contrats d’inscriptions illégaux ». Il a appelé les familles à ne pas signer ce type de contrat, soulignant que « le droit des étudiants à la scolarité est garanti par la Constitution du Royaume et par toutes les conventions internationales ».

Au cours d’une réunion la semaine dernière avec le Premier ministre et le ministre de l’Éducation nationale, les responsables des écoles privées ont fait part de «  leur rejet formel de l’enseignement à distance, la saison prochaine  », pour n’avoir pas été satisfaits par l’expérience vécue, surtout que «  les familles ne s’étaient pas acquittées des frais de scolarité  ». Les écoles privées ont également laissé entendre qu’elles seraient déclarées «  en faillite dans le cas où l’État imposerait un enseignement à distance pour la prochaine rentrée en cas de crise sanitaire prolongée  », précise la même source.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Education - Ministère de l’Education nationale

Aller plus loin

Au Maroc, le bras de fer responsables d’écoles privées-parents d’élèves se poursuit

Alors que les propriétaires d’écoles privées insistent sur le paiement des frais de scolarité des mois d’avril, mai et juin en intégralité, les parents d’élèves ne démordent...

Maroc : les parents paieront-ils les frais de scolarité des écoles privées ?

Alors que le confinement couvre les mois de mars et d’avril, parents et responsables d’écoles privées n’abordent pas encore la question liée au paiement des frais de scolarité...

Maroc : les écoles privées ne veulent pas renégocier les frais

La fixation des frais de scolarité et d’assurance suggérée par le ministère de l’Éducation nationale, n’est pas du goût des dirigeants d’écoles privées. Ces derniers...

La justice tranche dans le conflit qui oppose certains établissements du privé et les parents d’élèves

Le tribunal de première instance de Marrakech a ordonné au directeur d’un établissement d’enseignement privé de délivrer à un élève du primaire le certificat de radiation. Ils...

Ces articles devraient vous intéresser :

Mondial 2022 : un dispositif exceptionnel pour les supporters marocains

À quelques semaines du coup d’envoi du Mondial 2022 au Qatar, les autorités marocaines ont mis en place un dispositif spécial pour que le voyage des supporters vers le Qatar se passe dans de bonnes conditions.

Mohammed VI nomme les membres du Conseil Supérieur de l’Éducation

Le roi Mohammed VI a procédé mercredi à la nomination des membres du Conseil Supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche Scientifique (CSEFES). Cet organe composé de 20 membres a pour objectif de définir les politiques publiques dans...

L’Institut musulman Al Cham à Montpellier fermé par la Préfecture

L’Institut Al Cham, établissement religieux musulman situé à Montpellier, a été fermé suite à un contrôle administratif inopiné mené par la préfecture. Les autorités ont constaté que l’établissement accueillait illégalement des enfants mineurs de moins...

Maroc : l’enseignement de l’anglais au collège généralisé

L’enseignement de l’anglais sera généralisé dans les collèges au Maroc dès la rentrée scolaire 2023-2024, a annoncé dans une note Chakib Benmoussa, le ministre de l’Éducation nationale, du préscolaire et des sports.

Université Paris-Dauphine : propos racistes envers une étudiante voilée

Une étudiante voilée a été victime de propos racistes de la part d’une intervenante du jury lors d’une soutenance de fin d’année à l’Université Paris-Dauphine.

Maroc : les gifles toujours présentes à l’école

Une récente enquête du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique (CSEFRS) lève le voile sur la persistance de pratiques de punitions violentes dans les établissements scolaires marocains.

Une école musulmane fermée à Villeurbanne

La préfecture de Villeurbanne a procédé à la fermeture d’une école musulmane, accueillant d’ordinaire une centaine d’enfants en primaire. Les parents se voient contraints d’inscrire leurs enfants dans d’autres établissements.

L’anglais s’impose peu à peu dans l’école marocaine

Petit à petit, l’insertion de l’anglais dans l’enseignement se généralise au Maroc. Après le primaire, c’est au tour du collège, selon un communiqué du ministère de l’Éducation nationale dès la prochaine année scolaire.

Après le séisme, le défi éducatif du Maroc sous les tentes

Après le puissant et dévastateur tremblement de terre du 8 septembre, les enfants marocains se rendent à l’école et reçoivent les cours sous des tentes. Certains ont du mal à s’adapter, tandis que d’autres tentent d’« oublier la tragédie ».

Maroc : l’Amazigh reconnue officiellement comme une langue de travail

Les autorités marocaines ont procédé mardi au lancement officiel des procédures qui vont permettre l’intégration de l’Amazigh dans les administrations publiques. La cérémonie a été présidée par le chef du gouvernement Aziz Akhannouch.