Suite à la transmission par le procureur général près le tribunal d’appel de Casablanca du dossier, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) est chargée de mener des investigations sur les injections de Bévacizumab, qui ont fait perdre la vue à des patients de l’hôpital du 20 août 1953 de Casablanca. Il est question pour les éléments de la BNPJ de chercher à comprendre « comment un médicament connu pour soigner la rétine de l’œil a pu se transformer en une substance qui accélère la destruction des cellules de cet organe », fait savoir le quotidien arabophone Assabah.
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Ils devront également s’assurer que le protocole sanitaire a été respecté, Bévacizumab étant prescrit pour des pathologies complètement différentes. En d’autres termes, un flacon peut servir à des patients souffrant de maladies différentes. Les enquêteurs devront consulter les dossiers médicaux des patients, chercher à savoir si le médicament était stocké dans de bonnes conditions. Plusieurs parties prenantes, au sein de l’hôpital mais aussi à l’extérieur seront entendues dans le cadre de cette enquête. Celle-ci devrait mettre un terme à toutes les autres enquêtes ouvertes depuis l’éclatement de l’incident.
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Au moins 16 personnes ont perdu la vue après avoir reçu les injections Bévacizumab à l’hôpital du 20 août 1953 de Casablanca. Une quinzaine de ces victimes avaient déposé plainte. Certaines d’entre elles ont déjà affirmé leur intention de poursuivre l’établissement hospitalier en justice.