Pour contribuer à la mise en œuvre de la nouvelle politique touristique, le Conseil régional du tourisme de Casablanca a élaboré, au terme de plusieurs mois de réflexion concertée, un contrat-programme intitulé « Casablanca 2012 : métropole d’envergure internationale ».
Lequel contrat a été proposé aux autorités de la région, aux élus locaux et au gouvernement. Lors de la conférence de presse, qui s’est tenue hier au siège de la wilaya de Casablanca, ledit Conseil a exprimé une opinion radicalement différente de celle généralement admise : Casablanca présente de réels atouts et ce, malgré les apparences pour devenir une métropole touristique d’envergure internationale.
Certes, l’on reconnaît que l’actuelle vision ne peut être qu’apocalyptique. Polluée à l’extrême, congestionnée, cernée par les bidonvilles et l’habitat insalubre, la métropole subit un développement anarchique et incontrôlé, offrant le spectacle désolant de disparités sociales criantes et explosives.
Comment est-on arrivé à cet état des lieux ? Peut-être que les forces vives de la région n’ont pas su, pas pu ou pas voulu, quand il était encore temps, imaginer et exécuter une politique ambitieuse de développement régional pour sortir la ville de la spirale du « développement paupérisant », privant dans le même temps le pays d’une puissante locomotive et l’alourdissant d’un fardeau insupportable.
Aussi, ce contrat-programme vient à point nommé. Faut-il pour ce faire que toutes les forces vives de la région décident pour une fois d’adopter une stratégie globale adaptée aux défis et enjeux du devenir du Grand Casablanca ?
Pour Omar Kabbaj, président du Conseil régional du tourisme, le présent contrat-programme propose, en définitive, l’esquisse d’une « mutation urbaine » visant, sur une dizaine d’années, à transformer Casablanca en une cité civilisée, au service des intérêts supérieurs du Royaume.
Le dispositif stratégique global 2012 vise donc la transformation, en une décennie, de Casablanca en métropole touristique d’envergure internationale à travers le déclenchement simultané de quatre dynamiques à savoir, urbanistique, culturelle, touristique et politique.
Est-ce possible ? A écouter l’exposé de Amyn Alami, coordinateur des travaux et rédacteur du contrat programme, l’on pourrait commencer à rêver. Ce rêve peut devenir réalité, il suffit de le vouloir. Dans la dernière version du document faisant objet de contrat-programme, tout a été étudié dans le moindre détail. La vision utopique peut se transformer en futur possible.
Cependant, le dispositif recommandé ne saurait fonctionner sans un dispositif institutionnel et un cadre politique à la hauteur des enjeux de la vision « Casablanca 2012 ». Le déclenchement probable d’une puissante dynamique politique apparaît indispensable au succès de l’entreprise.
Latifa Cherkaoui pour Le Matin
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