Après une année entière de fermeture, ces centres sont autorisés à rouvrir sous conditions : la prise de la température, la stérilisation des lieux, la distanciation et l’interdiction de dépasser 50 % de la capacité d’accueil de chaque hammam, fait savoir la Map, précisant que la fermeture des hammams a fortement impacté la situation financière de ce secteur qui regroupe pas moins de 15 000 établissements et fait vivre des dizaines de milliers de personnes dans le formel et l’informel.
C’est une très bonne nouvelle pour les propriétaires et professionnels du secteur, s’est réjoui, dans une déclaration à la MAP, le président de la Fédération nationale des associations des propriétaires et gérants des hammams traditionnels et douches au Maroc, Rabii Ouachi. Toutefois, a-t-il déploré, cette décision intervient en plein mois de Ramadan marqué par la chaleur, une faible fréquentation de leurs espaces, sans oublier le couvre-feu nocturne et surtout la pandémie qui n’est pas sans effet sur leur fonctionnement normal. Autant de facteurs qui ne permettent pas aux propriétaires de faire de bonnes recettes afin d’entamer la réparation des infrastructures et équipements qui ont subi des dommages, en raison d’un long arrêt d’activité.
Pour rappel, le syndicat national des propriétaires des hammams et douches de Casablanca avait alerté sur la situation économique difficile de ces espaces de relaxation et de bien-être fermés depuis le 20 mars 2020, lors de l’annonce du confinement, puis rouverts le 25 juin, quelques jours après le déconfinement, avant d’être à nouveau fermés deux mois plus tard, à cause de la recrudescence des cas de Covid-19 à Casablanca et dans certaines villes du royaume. Les propriétaires attendent également du gouvernement son accompagnement, via une aide urgente sollicitée depuis l’année dernière.