Les militaires espagnols déployés à Ceuta et Melilla, et ceux qui ont servi dans les garnisons du rocher d’Al Hoceïma et dans les îles Chaffarines, craignent que le gouvernement de Pedro Sanchez, dans sa dynamique d’apaisement des tensions avec le Maroc, ne les concède au royaume.
Cette crainte semble justifiée, analyse El Progreso, rappelant le transfert en juillet dernier des corps des militaires et civils espagnols enterrés dans les rochers de Velez de la Gomera et Al Hoceima vers un cimetière de Melilla.
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Le même média rappelle également qu’il y a deux ans, le Maroc avait déclaré détenir des « droits souverains et exclusifs » sur les ressources naturelles des eaux proches des îles Canaries. Avec la décision de Pedro Sanchez de soutenir le plan marocain d’autonomie du Sahara, le Maroc renforce ses droits sur ces enclaves.
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En novembre dernier, le Maroc a aussi autorisé une société espagnole à installer une ferme piscicole dans les eaux des îles Chaffarines, en violation des réglementations environnementales et de sécurité maritime, les îles Chaffarines et les eaux qui les entourent ayant été déclarées zone de protection spéciale pour les oiseaux (ZEPA).