Cheb Khaled accusé de trahison, le Maroc et l’Algérie au cœur de la discorde

Accusé de « traitre » à cause de ses sorties sur le Maroc et ses liens avec des autorités marocaines, en l’occurrence le roi Mohammed VI, Cheb Khaled, roi de la musique raï et icône mondiale depuis plus de 40 ans, tente se réconcilier avec le peuple algérien.

« Je reste Algérien, et si j’ai offensé qui que ce soit, ce n’était pas intentionnel… Je m’excuse auprès de tous », a affirmé dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, s’adressant ainsi à ses compatriotes qui l’ont entre-temps accusé de renier ses origines et sa patrie au profit du Maroc dont il privilégie les intérêts. Il ajoutera qu’il restera Algérien, malgré tout : « Personne ne peut me déraciner de ma patrie, quoi qu’il en soit. Nous sommes tous frères et que Dieu ait pitié des martyrs. »

Depuis de nombreuses années, bon nombre d’Algériens en veulent à Cheb Khaled, natif d’Oran marié à une Marocaine (par sa mère) en raison de sa proximité avec certains hauts responsables marocains, notamment le roi Mohammed VI. Celui qui possède la nationalité marocaine est souvent visé par une campagne de boycott dans son pays d’origine, l’Algérie. En 2019, l’interprète de « Morocco forever » avait essuyé des critiques de la part des Algériens à cause de la chanson qu’il avait composée pour l’équipe nationale marocaine, dans le cadre de la Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN Égypte).

Le roi de la musique raï avait été également critiqué pour l’apparition du drapeau marocain dans le clip vidéo du single-hommage intitulé « Ismouha Beyrouth » (« Elle s’appelle Beyrouth ») en solidarité et soutien au peuple libanais suite à la double explosion meurtrière survenue le 4 août 2020 à Beyrouth. Pour le punir pour ses propos sur le Maroc, le public algérien n’hésite pas à boycotter ses concerts.