15 janvier 2020 - 11h20 - Economie - Par: R.H
Lors de la séance des questions hebdomadaires à la Chambre des représentants, le ministre marocain de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique, Moulay Hafid Elalamy n’a pas mâché ses mots. À défaut de « réviser l’accord » de libre-échange avec la Turquie, le Maroc va « carrément le déchirer », a affirmé le ministre qui a souligné que le royaume perd de fortes sommes.
Les déclarations de Moulay Hafid Elalamy peuvent être entendues comme un dernier avertissement adressé à la partie turque. Elles sont d’autant plus claires qu’elles intervenaient à la veille de la visite, de la ministre turque du Commerce. Pour le ministre, le Maroc ne saurait rester lié par l’accord de libre-échange avec la Turquie sous sa forme actuelle. « Je leur ai dit clairement : soit, l’on trouve des solutions pour revoir cet accord, soit on le déchire », a affirmé Elalamy, relayé par Hespress.
Moulay Hafid Elalamy est allé encore plus loin, affirmant que le Maroc annulera tout accord commercial qui cause des pertes à l’économie nationale. « Le Maroc n’acceptera la destruction d’aucun pays, quelle que soit son économie nationale », a poursuivi le ministre, avant d’ajouter : « Nous n’avons de problème avec aucun pays, mais en même temps, nous ne pouvons pas accepter qu’un État supprime des emplois dans notre pays ».
Bien avant ces réactions, Elalamy avait déjà rencontré, lors de la 34ème réunion du Comité permanent de coopération économique et commerciale de l’Organisation de coopération islamique (COMCEC), son homologue turque. A Ruhsar Pekcan, Elalamy avait donc notifié cette situation délétère, causée par l’aggravation du déficit de la balance commerciale en faveur de la Turquie. Ce qui, du coup, fait endurer aux entreprises marocaines, des répercussions négatives de l’accord de libre échange.
Selon le ministre, « Le Maroc a des accords de libre-échange avec 56 États, et il est impossible de les condamner tous, car ils nous ont donné des résultats positifs dans certains secteurs, dont l’accord commercial avec l’Amérique, les exportations du Maroc vers ce pays ayant augmenté de 16% sur une période de 10 ans, de 13% avec les pays arabes, de 12% avec les Émirats arabes unis et de 23% avec la Turquie », a-t-il clarifié, soulignant que le déficit commercial du Maroc avec ce dernier a considérablement augmenté, passant de 4,4 milliards de dirhams en 2006 à 16 milliards de dirhams en 2018.
Des infirmières condamnées pour avoir escroqué des patients du Covid-19
Maroc : fatigués des cours à distance, les étudiants dépriment
Coronavirus, plus bénin qu’un rhume à long terme
Sahara marocain : le lobby algérien en action pour sa remise en cause sous Biden
Casablanca : 97% des demandes de divorce sont par consentement ou par discorde
Tanger Med terrasse le port d’Algésiras
Le bio gagne du terrain dans l’agriculture marocaine
Le Maroc, une des destinations préférées des Belges
Agadir : les propriétaires des salles de sport, SPA et hammams au bord de la faillite
Le repli des recettes touristiques atténué par l’arrivée des MRE
Maroc : détérioration alarmante de la confiance des ménages
Maroc : les paiements en ligne explosent en ces temps de Covid-19