Le Conseil d’État a tranché. La plus haute juridiction administrative a confirmé vendredi la dissolution par le gouvernement du Collectif contre l’islamophobie (CCIF) et de Baraka City intervenue fin 2020 après l’assassinat de Samuel Paty par un jeune extrémiste, rapporte l’AFP.
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« Cette décision, tant par sa cible que ses motifs, marque un tournant majeur dans l’institutionnalisation de l’arbitraire politique et répressif en France », a réagi le CCIF dans un communiqué. L’association dénonce une « dérive administrative » du gouvernement qui ouvre « la voie vers le délit d’opinion ».
« Les faits sont là et ce chapitre se termine sous le regard de tous avec cette conclusion : une ONG musulmane a été dissoute, sans n’avoir jamais été poursuivie ni condamnée pour les motifs de sa dissolution, à l’heure où un condamné pour haine raciale détaille en prime time », en référence au polémiste Eric Zemmour, a réagi pour sa part BarakaCity.
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Dans un tweet, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a salué les décisions du Conseil d’État, qui confirme « le bien-fondé de la dissolution de BarakaCity et du CCIF. » « La lutte contre l’idéologie islamiste franchit une étape décisive », s’est-il félicité.