Jane Sam-Cromarty et Illyasse Gountiti se sont connus sur internet en 2006. Ils convolent en justes noces le 9 juillet 2007, au Maroc, en compagnie de la famille Gountiti. Le couple a réussi à obtenir une licence de mariage au Québec. Mais leur souhait de vivre ensemble au Québec peine à se concrétiser. "Nous ne voulons plus être seuls, ça fait 13 ans que ça dure", a plaidé Jane Sam-Cromarty. Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada a rejeté la demande de résidence permanente au Canada de son mari marocain. Raison évoquée : le couple légalement marié n’avait pas vécu ensemble pendant un an. "J’étais dévastée", a confié à CBC Sam-Cromarty lors d’une conversation téléphonique depuis le royaume.
Face à cette difficulté, elle s’était rendue au Maroc en octobre 2019 où elle vit avec son conjoint à El-Ouatia. Elle sollicite l’aide d’un avocat spécialisé en immigration au Québec pour déposer une nouvelle demande. "Elle a amélioré ses chances [pour cette demande-ci] en restant dans la relation, a affirmé David Chalk, l’avocat d’immigration. Ils sont maintenant mariés depuis plus d’une décennie. En plus, elle passe beaucoup de temps avec son mari, incluant un séjour prolongé."
Parallèlement, cette retraitée du Conseil cri de la santé et des services sociaux de la Baie James (CCSSSBJ) a également sollicité l’aide à la fois de son ancien employeur et du Grand Conseil des Cris du Québec. Seulement, la crise sanitaire liée au coronavirus complique les choses. "La pandémie mondiale a retardé les progrès dans le processus d’immigration et rendu les choses plus difficiles", a-t-elle affirmé. "Normalement, le processus devrait prendre 12 mois, mais nous ne vivons pas dans des temps ordinaires, a rappelé l’avocat en immigration, David Chalk. Il y a des milliers d’enveloppes non ouvertes contenant des demandes comme la leur. "