Coronavirus : ce que recommande l’Istiqlal pour éviter la crise

12 mars 2020 - 20h30 - Maroc - Ecrit par : G.A

L’Alliance des économistes Istiqlaliens (AEI), appelle le gouvernement à mettre en place les dispositions nécessaires pour éviter les pertes d’emploi et limiter les conséquences du Coronavirus et de la baisse de croissance sur le tissu économique national. Les économistes se disent "préoccupés par les retombées sur le plan économique, depuis le début de l’épidémie du coronavirus".

Sur le plan économique, l’Alliance signale que de nombreux organismes internationaux, dont l’OCDE et le FMI, ont revu à la baisse les perspectives de croissance mondiale pour l’année 2020. Et cela peut aller en s’aggravant, selon l’évolution de l’épidémie. Une mauvaise nouvelle pour "l’économie marocaine qui fait partie des 20 premiers pays mondiaux, directement affectés par le recul de l’activité économique en Chine", soulignent les économistes de l’Istiqlal, qui se sont basés sur les chiffres de la CNUCED. Ils signalent que les choses iront encore plus mal, surtout dans "les secteurs exportateurs, l’artisanat, le tourisme et les secteurs qui en dépendent comme les transports, le commerce, la restauration, les loisirs, et les agences de voyage.

Comme les mauvaises nouvelles n’arrivent jamais seules, les effets climatiques défavorables, ajoutés à l’impact du coronavirus, annoncent une baisse du taux de croissance prévu par le gouvernement, dans le cadre de la loi de finances 2020. Les économistes de l’Istiqlal prévoient une "dégradation de la situation financière de plusieurs opérateurs économiques, tels que les PME, les TPE, le commerce de proximité et les artisans". Ils craignent également un "risque d’amplification des défaillances au sein des entreprises et des pertes d’emplois qui peuvent en découler".

En raison de toutes ces conséquences, le deuxième parti de l’opposition appelle le gouvernement El Otmani à "adopter des mesures d’urgence et à mettre en place un outil d’anticipation et de pilotage des effets économiques et sociaux de la crise". Il invite l’Exécutif à prendre intégralement en charge cette crise, "pour en endiguer les menaces et, le cas échéant, en saisir les opportunités".

Parallèlement à la persistance du virus, l’AEI insiste sur "l’incitation au maintien des emplois" par la mise en place de mécanismes de soutien aux entreprises les plus touchées, tels que l’exonération partielle des charges sociales, la mise en différé de la dette bancaire, fiscale et sociale, l’encouragement du travail à distance et l’autorisation du travail à temps partiel pour éviter les licenciements et préserver les compétences des entreprises, ou encore, "la réduction généralisée des délais effectifs de paiement", plus particulièrement en faveur des PME et TPE.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Istiqlal - Coronavirus au Maroc (Covid-19)

Aller plus loin

Casablanca : le coronavirus fait tourner « Derb Omar » au ralenti

L’arrêt des exportations chinoises à cause du coronavirus n’arrange pas les affaires de "Derb Omar", le quartier commercial de Casablanca. Il y a fort à craindre pour les...

Coronavirus : quelle alternative aux produits chinois ?

En raison de l’épidémie du Coronavirus en Chine, les échanges commerciaux avec l’international ont accusé une baisse de 17,2 % par rapport à la même période de l’année dernière.

Marrakech : le tourisme menacé de récession à cause du coronavirus

L’épidémie de coronavirus tend à rapprocher l’économie marocaine de la récession. À Marrakech, le tourisme est déjà sinistré.

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : plus de mariages, moins de divorces

Le Haut-commissariat au plan (HCP) vient de livrer les dernières tendances sur l’évolution démographique, le mariage, le divorce et le taux de procréation par rapport à 2020, année de la survenue de la crise sanitaire du Covid-19.

Le Maroc prépare les aéroports de demain

Le Maroc prévoit de se doter d’un nouveau Schéma directeur aéroportuaire national à l’horizon 2045, le dernier élaboré en 2013 étant devenu obsolète.

Maroc : colère des gérants de salles de fêtes

Après l’impact de la pandémie de Covid-19 sur leurs activités, les propriétaires et gérants de salles de fêtes disent faire face aujourd’hui à une concurrence déloyale insupportable de certains individus proposant des salles informelles et des villas...

Agression de MRE en Europe : le parlement marocain interpellé

Un parlementaire du parti de l’Istiqlal vient d’appeler Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération africaine, à agir pour combattre les attaques racistes répétées ciblant les Marocains résidant à l’étranger (MRE).

Maroc : remaniement ministériel imminent

Le Chef du gouvernement marocain, Aziz Akhannouch, prévoit de réaménager son équipe. Certains ministres devraient perdre leurs postes.