Décidément une Coupe d’Afrique des nations au Maroc va rester un voeu pieux. Du moins jusqu’en 2014. D’ici cette date, toutes les éditions continentales ont été attribuées : 2008 au Ghana, 2010 en Angola, 2012 au Gabon et à la Guinée Equatoriale pour une organisation conjointe et 2014 en Libye.
Et pour parer à tout désistement, la CAF (Confédération africaine de football) a retenu le Nigeria comme pays susceptible de remplacer l’hôte défaillant. Et le Maroc dans tout ça ? Eh bien, il est à l’heure des abonnés absents. Et ce, depuis 1986, année où il avait organisé sa première et unique CAN. Apparemment, ce rendez-vous africain n’est pas fait pour susciter l’intérêt et l’intention des responsables du football marocain.
Depuis les quatre revers essuyés, 1994 au profit des Etats-Unis, 1998 pour la France, 2006 pour l’Allemagne et 2010 en faveur de l’Afrique du Sud, quant à l’organisation de la Coupe du monde FIFA, nos dirigeants se sont tenus à carreau, optant pour la stratégie de la chaise vide.
La CAN n’est plus une compétitiond’envergure quelconque. Depuis une décennie, à l’échelle de l’importance et du standing, ce tournoi est considéré des plus huppés à l’instar de l’Euro ou de la Copa America. Sponsors et chaînes de télévision sont à l’affût, voulant à tout prix, fort s’entend, associer leur image et retransmettre cet événement suivi un peu partout dans le monde.
Mohamed Bouarab - Libération