Covid-19 : les Marocains disposent de masques, mais sont-ils utilisés ?

D’après le 2ᵉ panel sur l’impact du Covid-19 sur la situation économique, sociale et psychologique des ménages que vient de publier le Haut Commissariat au Plan (HCP), les Marocains ne sont pas à la traîne dans la lutte contre la propagation de la pandémie.

Cette étude du HCP a permis de constater une nette amélioration de la proportion des ménages disposant de bavettes et de masques de protection, notamment entre avril et juin où elle est passée de 73% à 97% au niveau national. Pendant ce temps, elle est passée de 81% à 99% en milieu urbain et de 57% à 93% en milieu rural. Aussi, note-t-on une hausse de la proportion des Marocains qui en disposent en quantité suffisante (de 33% à 80%).

Concernant les produits désinfectants, le HCP souligne que la proportion des ménages qui en disposent s’est établie à 68% (76% en milieu urbain et 50% en milieu rural), tandis qu’en juin, une bonne moitié des ménages (53%) avaient les produits désinfectants en quantités suffisantes contre seulement 40% au cours des deux mois précédents. Par contre, il faut préciser que presque tous les ménages, soit 95,1%, ont observé les consignes liées à l’adoption des gestes barrières pendant toute la période de déconfinement, afin de se protéger contre le coronavirus.

Sur un autre volet, l’enquête du HCP révèlent que pour les pratiques prophylactiques, 87% des ménages ont observé le lavage des mains, (78%) ont porté des masques ou bavettes, 47% ont évité les poignées de main et les salutations physiques, 31% ont gardé une distance de sécurité avec les autres personnes, 27% ont désinfecté régulièrement les surfaces et les objets susceptibles d’être infectés, tandis que 25% ont évité les points de vente.

Par ailleurs, souligne la même enquête, 4,9% des ménages, soit 414 000, ont déclaré qu’ils n’adopteront aucune mesure préventive, soit 7,1% en milieu rural et 4% en milieu urbain. Parmi eux, on note «  48%, provenant des 40% des ménages les plus défavorisés, 20% à ceux dirigés par une personne inactive, 17,2% par un ouvrier et 15% par un exploitant agricole  », relève la même source.