« Malgré la formation tardive de ce gouvernement — plus de six mois de retard — et une crise sanitaire mondiale avec des répercussions économiques et sociales profondes, le gouvernement dirigé par le PJD a pu réaliser l’essentiel du programme qu’il avait présenté en 2017. Nous avons si bien avancé entre 2017 et 2019 que nos acquis nous ont permis d’être assez bien préparés pour affronter la crise. Certes, nous n’avons pas tout mis en œuvre, mais le bilan de nos réalisations est tout à fait honorable », a déclaré El Othmani dans une interview accordée à Jeune Afrique.
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Il affirme que son gouvernement a également été le plus productif sur le plan législatif. En tout, plus de 200 lois votées et quatre grandes lois-cadres. L’accord social a été « conclu à mi-mandat et non en fin de mandat comme c’était le cas pour certains gouvernements », a-t-il ajouté. De plus, le chef du gouvernement assure que la pauvreté, la vulnérabilité des personnes et les inégalités ont diminué de manière significative. Pour étayer ses propos, il met en avant les statistiques du Haut-Commissariat au Plan (HCP). Selon le HCP, le taux de pauvreté est passé de 4,8 % en 2013 à 1,7 % en 2019, et le pourcentage des personnes en situation de précarité, de 12,5 % à 7,3 %.
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Quid de la corruption ? « Pour gagner la guerre contre la corruption, il faut remporter plusieurs batailles. C’est la logique dans laquelle nous nous sommes inscrits dès le premier jour et qui a permis la progression du Maroc dans l’indice de perception de la corruption », a indiqué El Othmani, ajoutant que son gouvernement s’est lancé sur plusieurs fronts, non seulement contre la corruption mais contre la prévarication de manière générale. « En plus des actions directes, telles que le numéro vert qui sert à dénoncer des faits de corruption, nous avons donné une grande priorité à la digitalisation des services publics, ainsi qu’à la simplification des procédures administratives et à leur publication en ligne ».