Pour les prochaines échéances électorales, certains ténors PJD tels que Abdelaziz Aftati, Abdelillah Benkirane et Abdelhak El Arabi ont décidé de ne pas se porter candidats
Approché par Hespress, Mustapha Bougarn, chercheur sur les mouvements islamistes, a affirmé que la procédure de désignation des candidats est l’une des causes de cette défection. Il met en avant les textes très contestés du parti qui stipulent qu’aucun membre ne peut porter candidat lui-même. Le choix revenant aux dirigeants de désigner les représentants. Pour cela, le chercheur rejette la thèse du renoncement.
À cet effet, il prend en exemple Amina Maelainine, qui fait partie des leaders influents au sein du PJD et qui a accumulé une importante expérience politique. Elle ne renoncerait pas aux élections si elle avait été désignée, assure-t-il.
Quant à savoir si ces cadres du parti ont peur d’un échec aux élections, le chercheur a estimé que cette question est liée au parcours de chacune des personnes concernées et à son statut au sein et à l’extérieur du parti.
Il estime qu’à titre d’exemple, le refus d’Abdelillah Benkirane de se présenter aux élections « n’a rien à voir avec un renoncement ou une peur de l’échec » mais c’est parce qu’il rejette les choix d’El Othmani à la tête du PJD et du gouvernement allant jusqu’à le qualifier de la « honte du parti ».
Pour sa part, Abdelaziz Aftati, membre du secrétariat général du parti islamiste a soutenu que ces absences se justifient parfois par le désir du parti de renouveler ses compétences. Il ne s’agit ni d’exclusion, ni de marginalisation ou d’omission de certains noms pour les candidatures aux prochaines élections.
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« En ce qui me concerne, j’ai décidé de renoncer aux Conseils élus depuis 2015 pour mener la bataille contre la corruption et afin de me consacrer entièrement à ceux qui sont au sommet », notant qu’« il y a beaucoup de compétences au sein du parti et des propositions sont en délibération », a déclaré Aftati.
Certaines exclusions sont motivées par des appréciations de la section locale sachant que les avis des assemblées générales locales du parti sont souvent décisifs pour ce qui est des désignations des candidats aux élections, a confié l’homme politique.