El Othmani appelle à « ne pas succomber à la psychologie de la défaite »
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David Goeury, géographe au laboratoire Médiations de Sorbonne Université et chercheur associé à l’organisation Tafra décrypte la déroute du parti de la justice et du développement (PJD) après dix ans à la tête du gouvernement marocain.
« Il y avait des signes annonciateurs de ce recul. On voyait très clairement que le PJD était en situation difficile, car il avait déjà subi une défaite aux élections syndicales de juin, avec un fort reflux lors des élections qui concernaient les fonctionnaires publics et particulièrement dans leur bastion de l’Éducation nationale. Le PJD était donc en train de perdre son audience au sein de sa base militante », déclare David Goeury dans une interview accordée à RFI.
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Il évoque également la régression du parti islamiste aux élections professionnelles d’août. « Les candidats du PJD ont eu le plus faible taux de conversion entre le nombre de candidats et le nombre d’élus dans les chambres de l’artisanat, du commerce, de l’industrie et des services. Donc, le PJD était aussi en train de perdre son électorat urbain », analyse l’universitaire, faisant savoir que le parti de la Lampe qui avait réussi à mobiliser plus de 16 000 candidats aux élections communales de 2015 en avait perdu plus de 7 600, soit 47 % de ses candidats.
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La débâcle totale du parti islamiste s’explique aussi par d’autres facteurs. « Il semble que les électeurs aient sanctionné un bilan jugé modeste à la tête des grandes villes marocaines. Et on voit même que les noyaux militants PJD ne se sont pas mobilisés pour défendre le bilan du parti. Il y avait aussi une critique en interne, extrêmement forte, au sujet du bilan de ces présidents de communes qui cumulaient un siège au Parlement, qui ont été évincés par le PJD lui-même et qui ne se sont pas représentés ».
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