Vague de licenciements au PJD
Après sa déroute électorale, le Parti de la justice et du développement (PJD) se voit contraint de licencier ses employés en raison de la forte baisse de ses revenus.
Outre les causes évoquées jusque-là, la déroute du Parti de la Justice et du Développement (PJD) aux élections du 8 septembre dernier s’explique aussi par le fait que les salafistes ont sévèrement sanctionné les candidats du parti islamiste dans les urnes.
Contre toute attente, les islamistes de la Salafiya, soutiens traditionnels du PJD, ont tourné dos au parti de Lampe lors des dernières élections législatives, communales et régionales, rapporte Assabah. À l’origine de ce vote sanction, les promesses jamais tenues. La première promesse remonte à 2011. Mustapha Ramid avait promis au leader salafiste Yassine Lemless que le parti islamiste de la lampe allait œuvrer pour la libération des prisonniers salafistes et leur élargissement rapide. Cette promesse ne sera pas tenue.
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Mohamed Salah Tamek, délégué général à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion est le responsable qui avait finalement ouvert un dialogue avec les Salafistes et signé avec eux un gentlemen agreement en vue de la libération du plus grand nombre d’entre eux, en contrepartie de leur renoncement au terrorisme et aux idées extrémistes.
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Deuxième promesse : à la veille des élections de 2016, Abdelilah Benkirane, alors chef du gouvernement, avait déclaré que son programme prendrait en considération des réformes proposées par les Salafistes. Ces derniers n’ont eu à constater que cette deuxième promesse n’a été tenue. Frustrés, les Salafistes ont décidé de voter massivement contre le parti de la Lampe. Un vote sanction qui est en grande partie à l’origine de l’effondrement du PJD après une décennie de gestion du pouvoir.
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