10 septembre 2021 - 19h40 - Maroc - Par: S.A
Le secrétaire général du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch a réussi à provoquer la déroute du Parti de la justice et du développement (PJD), – parti au pouvoir depuis 10 ans – pour offrir la victoire à son parti lors des dernières élections législatives, communales et régionales. Comment est-il parvenu à réaliser cet exploit ?
La victoire du RNI aux élections du 8 septembre est loin d’être le fruit du hasard. Décrit « comme un proche du palais royal », Aziz Akhannouch est un artisan de cette victoire. Ministre de l’Agriculture depuis 2007, le richissime homme d’affaires prend la tête du RNI fin 2016 et le sort de sa léthargie. Ce parti dit « d’administration » est réputé proche du palais royal. Lors de la formation du second gouvernement postélectoral des islamistes venus au pouvoir en 2011, le patron du RNI réussit à écarter Abdelilah Benkirane.
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Saâdeddine El Othmani, nouveau secrétaire général du PJD devient chef du gouvernement. Un homme politique considéré comme très conciliant. Une qualité qui a coûté cher au parti de la Lampe. Il est resté loyal aux instructions royales. Mais certaines instructions notamment la normalisation des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël a mis le parti islamiste en difficulté, la base électorale soutenant toujours la Palestine contre l’État hébreu. Cette situation a profité au RNI.
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Le parti d’Akhannouch gagne en popularité en s’ouvrant à un nouvel électorat moderne, jeune, urbain et épris de mobilisation digitale, analyse Le Monde. Un atout majeur en temps de Covid-19 et de confinement. « Le RNI a su attirer la couche d’entrepreneurs moyens qui n’ont pas forcément les mêmes intérêts que les grandes entreprises liées au pouvoir », souligne l’historien Maati Monjib.
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Le leadership du patron de RNI a fini par payer. À l’issue des élections des Chambres professionnelles tenues le 6 août dernier, le parti est arrivé en tête en raflant 638 sièges, soit 28,61 % des votes. Avec 102 sièges obtenus, il est le grand gagnant des élections législatives du 8 septembre dernier, de loin devant le Parti de la justice et du développement, formation au pouvoir depuis une décennie, qui s’est effondré, passant de 125 sièges dans l’Assemblée sortante à 13. Il est arrivé largement en tête des élections communales et régionales, organisées le même jour.
Aux yeux du politologue Mohamed Tozy, la victoire d’Akhannouch inaugure une nouvelle ère qui, proximité personnelle avec le palais aidant, devrait voir « se décrisper la relation entre le gouvernement et le roi ».
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