Chambre des conseillers : le PJD sanctionne ses élus

21 octobre 2021 - 20h00 - Maroc - Ecrit par : A.T

Les trois conseillers du Parti de la justice et du développement (PJD) qui n’ont pas voulu démissionner de la deuxième chambre, conformément aux injonctions des dirigeants du parti, ont été sanctionnés.

Il s’agit de Mustapha Dahmani, Mohamed Benfqih et Said Chakir, élus pour siéger à la chambre des conseillers lors des dernières élections. Ils sont désormais persona non grata au sein de leur parti, rapporte H24info, ajoutant que le secrétariat du parti a annoncé de lourdes sanctions à leur encontre.

A lire : Encore un coup d’éclat de la part du PJD

Dans un communiqué, le parti de la Lampe, qui ne reconnait pas le verdict des urnes à l’issue des élections, avait affirmé ne pas être « concerné » par une adhésion à la Chambre des conseillers et avait appelé ses candidats « déclarés gagnants » à présenter leurs démissions. Une injonction visiblement ignorée par les élus concernés.

Conséquence, dix jours après, le secrétariat du parti a annoncé des « mesures disciplinaires » contre Mustapha Dahmani et Mohamed Benfqih, souligne le communiqué, précisant que leurs « responsabilités » au sein du parti et leur « appartenance » à ses différents organes ont également été suspendues. Ils n’auront plus « aucun pouvoir représentatif dans les conseils élus » au nom du PJD et ne pourront plus s’exprimer ou agir en son nom au sein de ces conseils.

A lire : Mustapha Ramid, prochain secrétaire général du PJD ?

Quant au troisième élu, Said Chaki, le PJD indique que son adhésion au PJD n’était jusqu’ici pas finalisée. « Le parti était en train de compléter les procédures de son adhésion », écrit le secrétariat général, « mais ce qu’il a fait a nécessité la suspension de ces procédures ».

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Partis politiques - Elections - Parti de la Justice et du Développement (PJD) - Parlement marocain

Aller plus loin

Mustapha Ramid, prochain secrétaire général du PJD ?

Au bord de l’implosion, les islamistes du PJD sollicitent l’ex-ministre des droits de l’Homme Mustapha Ramid pour prendre les rênes du parti. L’homme est connu pour son...

Maroc : le gouvernement ne veut plus de plaintes des ONG contre les élus

Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi veut empêcher les associations de défense des biens publics de porter plainte contre les élus, estimant que cette action est du...

Encore un coup d’éclat de la part du PJD

Dans un communiqué, le Secrétariat général du Parti Justice et Développement (PJD) a appelé ses trois membres déclarés gagnants aux élections de la Chambre des conseillers, à...

Abdellah Bouanou prend la tête du groupe parlementaire du PJD

Le PJD a désigné Abdellah Bouanou à la présidence du groupe parlementaire du parti. Il pilotera le groupe de 13 députés à la Chambre des représentants.

Ces articles devraient vous intéresser :

TikTok bientôt interdit au Maroc ? Le parlement s’apprête à trancher

La question de l’interdiction de TikTok, suggérée par plusieurs députés marocains, devrait être abordée lors de la prochaine session du Parlement marocain, qui débute en octobre.

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

Vols annulés : la colère monte contre Royal Air Maroc

Un député du Parti authenticité et modernité (PAM) a interpelé le gouvernement marocain au sujet des reports ou annulations de vols répétés de Royal Air Maroc ces derniers temps, causant des désagréments à ses clients.

Le train (et le TGV) arrivent à Tétouan

L’Office national des Chemins de fer (ONCF) travaille pour la réussite du projet de raccordement de Tétouan aux réseaux ferroviaire et autoroutier. En témoigne la réponse de Mohamed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, au Parlement.

Maroc : l’Etat traque les fraudeurs

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a mis en garde les fraudeurs du Registre social unifié qui fournissent de fausses données aux services compétents afin de bénéficier de l’aide directe de 500 dirhams.

Jeux de hasard au Maroc : mauvaise nouvelle pour les joueurs

Au Maroc, les bénéfices tirés des jeux du hasard seront désormais soumis à l’impôt sur le revenu. C’est la conséquence directe de certains amendements du Projet de Loi de Finances 2025 par la Chambre des conseillers.

Maroc : les parlementaires traqués

Au Maroc, le bureau de la Chambre des représentants renforce la traque contre les députés absentéistes en faisant installer des caméras de nouvelle génération dans l’enceinte de l’institution.

Maroc : le débat sur l’interdiction de TikTok s’invite au parlement

Plusieurs députés marocains appellent à l’interdiction de TikTok au Maroc. Ils s’inquiètent de la qualité des contenus publiés sur ce réseau social chinois qui, selon eux, constitue un danger pour la jeunesse.

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.

Maroc : quand l’achat des voix s’invite dans les élections

Au Maroc, certains présidents de commune, candidats à leur succession à l’occasion de la session d’octobre, sont accusés d’avoir commencé à acheter les voix de certains élus pour garantir leur réélection.