Maroc : des taxis plus propres et moins polluants

24 juin 2024 - 16h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Le Maroc a mis en place des mesures et des mécanismes afin de réduire les émissions de gaz polluants générées par la mobilité du parc de taxis, a affirmé Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur au Parlement.

Répondant à une question écrite du député Mustapha Dahmani, coordinateur du groupe parlementaire de Justice sociale à la chambre des conseillers, sur « l’adoption de voitures écologiques dans la flotte de taxis », Abdelouafi Laftit a expliqué que « le programme de soutien au renouvellement de la flotte de taxis, dans ses deux catégories, petites et grandes, a pour objectifs, en plus de la modernisation du parc de véhicules utilisés comme taxis et de l’amélioration de la qualité des services offerts aux utilisateurs de ce type de transport, de contribuer à la réduction des émissions de gaz polluants générées par la mobilité de la flotte de taxis. » Environ 60 000 véhicules utilisés comme taxis ont été renouvelés, soit plus de 77 % de la flotte de taxis au niveau national, avec le remplacement des véhicules anciens par des véhicules dotés de moteurs modernes consommant environ 40 % moins de carburant dans le cadre de ce programme, a précisé le ministre. Cette mesure « a contribué de manière significative à réduire les impacts environnementaux négatifs résultant de l’utilisation des anciens taxis et à créer les conditions nécessaires pour leur conservation en réduisant les émissions de gaz polluants générées par l’activité de ces voitures et en contribuant à l’amélioration des indicateurs de sécurité routière », a-t-il assuré.

À lire :Agadir fait la chasse aux vieux taxis

Selon Laftit, la préférence des professionnels pour l’utilisation de véhicules à moteurs thermiques comme taxis « est due au coût élevé des voitures écologiques, au manque d’incitations suffisantes de la part des entreprises commercialisant ce type de véhicules pour leur utilisation dans ce but, ainsi qu’aux contraintes liées à la disponibilité des infrastructures nécessaires à l’utilisation des voitures électriques, et à l’autonomie limitée des moteurs électriques par rapport aux moteurs thermiques. » Il a tenu à saluer l’engagement positif de son département dans les initiatives visant à encourager l’adoption de véhicules écologiques dans le secteur des transports en général et dans la flotte de taxis en particulier, et a précisé que ce sujet reste lié aux orientations et politiques publiques et aux programmes adoptés à cet égard, ainsi qu’à l’engagement des professionnels et des autres intervenants concernés. Pour le ministre, Il s’avère nécessaire « de fournir une offre appropriée de la part des fabricants et des commerçants de ce type de véhicules, ainsi que des infrastructures nécessaires pour accompagner les objectifs ambitieux définis par notre pays en matière de réduction des émissions de gaz polluants contribuant au réchauffement climatique. »

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Abdelouafi Laftit - Transport en commun - Ministère de l’Intérieur (Maroc) - Parlement marocain

Aller plus loin

Taxis : le Maroc réglemente la profession

Le ministère de l’Intérieur a annoncé une série de mesures dédiées à la gestion du transport par taxi en vue de garantir davantage de professionnalisme et de meilleures conditions.

Maroc : de nouveaux changements pour les taxis

Au Maroc, le ministère de l’Intérieur a introduit de nouveaux changements dans le secteur des taxis touchant la gestion des agréments. Désormais, plus de cumul d’agréments.

Taxis de la honte à Agadir : les autorités sévissent

La vidéo de la touriste allemande dénonçant l’état déplorable du taxi qui l’a transportée de l’aéroport Al Massira d’Agadir à son hôtel, a poussé les autorités provinciales à...

Agadir fait la chasse aux vieux taxis

En application d’une récente décision du Wali de la région de Souss-Massa, le gouverneur de la province d’Agadir-Ida-Ou Tanane a ordonné la mise hors service de 105 taxis...

Ces articles devraient vous intéresser :

Pourquoi le Maroc importe-t-il des déchets européens ?

Interpelée au parlement sur l’importation des déchets depuis l’Europe, Leila Benali, la ministre de la Transition énergétique et du développement durable, a expliqué que cette opération est économiquement très rentable, assurant qu’elle n’aura aucun...

Au Maroc, les MRE ont-ils vraiment leur mot à dire sur l’avenir du pays ?

Le Maroc a pris des mesures pour garantir la participation des Marocains résidant à l’étranger (MRE) au processus politique. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit fait le point.

Maroc : la question des dattes algériennes arrive au parlement

Le groupe Haraki à la Chambre des Représentants a interpellé le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sidiki, sur les dattes notamment d’origine algérienne qui ont inondé le marché marocain avant le début du mois de ramadan.

Une nouvelle autoroute dans le Sud du Maroc très attendue

Les usagers de la route nationale n°1, axe stratégique entre Agadir et Tiznit vivent un calvaire en raison d’une congestion sans précédent. Il s’avère nécessaire de construire une autoroute.

Maroc : les parlementaires traqués

Au Maroc, le bureau de la Chambre des représentants renforce la traque contre les députés absentéistes en faisant installer des caméras de nouvelle génération dans l’enceinte de l’institution.

Maroc : Les VTC, un nouveau cauchemar pour les taxis ?

Les applications de VTC (Voiture de Transport avec Chauffeur) comme InDrive ou Yassir gagnent en popularité au Maroc, mais leur statut juridique reste flou. Des voix s’élèvent au sein de l’opposition parlementaire et de la société civile pour réclamer...

Le gouvernement marocain accusé de gonfler les chiffres du tourisme

Les députés de l’opposition ont chargé le gouvernement lundi au parlement, lui reprochant notamment d’avoir pris en compte 50 % des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans les 17,4 millions de touristes arrivés dans le royaume en 2024.

Roi Mohammed VI : plusieurs personnalités écartées de la fête du Trône

Des noms de plusieurs personnalités, élus et parlementaires ne figurent pas sur la liste des invités à la fête du trône, prévue jeudi dans l’enceinte du palais royal de Tétouan.