Maroc : le gouvernement ne veut plus de plaintes des ONG contre les élus

22 avril 2022 - 08h20 - Maroc - Ecrit par : A.T

Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi veut empêcher les associations de défense des biens publics de porter plainte contre les élus, estimant que cette action est du ressort du ministère de l’Intérieur.

Lors de la séance de questions orales à la Chambre des conseillers, le ministre s’est opposé aux plaintes déposées par les associations de défense des biens publics contre des présidents de commune qui sont souvent soupçonnés de corruption.

A lire : Lutte contre la corruption : la CDT propose l’inéligibilité des élus sanctionnés par la Cour des comptes

« Il y a ceux qui n’ont pas d’association et n’ont tenu aucune assemblée constitutive et se disent président d’association pour la protection des deniers publics », s’est-il offusqué, mettant en garde contre toute tentative de porter atteinte à la démocratie. « La démocratie n’est pas de faire ce que l’on veut, mais ce qui doit être fait », a-t-il précisé.

À ce propos, Ouahbi a annoncé qu’un amendement du Code de procédure pénale sera rédigé, visant à n’autoriser que le ministère de l’Intérieur à porter plainte contre les élus. La nouvelle loi va sévir contre les délits sur internet, notamment la diffamation, l’insulte et la publication d’images sur diverses plateformes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Abdellatif Ouahbi - Plainte

Aller plus loin

Chambre des conseillers : le PJD sanctionne ses élus

Les trois conseillers du Parti de la justice et du développement (PJD) qui n’ont pas voulu démissionner de la deuxième chambre, conformément aux injonctions des dirigeants du...

Maroc : des ennuis judiciaires en perspective pour un élu déjà condamné

Condamné à trois ans de prison ferme et 40 000 DH pour dilapidation de deniers publics et détournement de fonds, Abdessamed Khannani, député du Parti du progrès et du socialisme...

Foncier : les nouveaux élus locaux invités au respect des textes

Les nouveaux présidents des communes sont appelés à appliquer strictement les règles de la bonne gouvernance contenues dans la loi relative aux biens immobiliers des...

Maroc : les tribunaux submergés après la levée des mesures restrictives

Depuis que l’amélioration de la situation épidémiologique au Maroc a entraîné l’assouplissement des mesures restrictives, la vie a repris dans les tribunaux avec une hausse...

Ces articles devraient vous intéresser :

Corruption au Maroc : Les chiffres alarmants

La lutte contre la corruption ne produit pas de résultats encourageants au Maroc qui est mal logé dans les classements mondiaux depuis quatre ans.

Saïda Fikri règle ses comptes avec les personnalités corrompues

La chanteuse marocaine Saïda Fikri crie haut et fort son aversion pour les personnalités corrompues qui détestent et combattent l’art engagé.

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

Ce fléau qui fait mal au Maroc

Malgré l’adoption en 2015 de la stratégie nationale de lutte, la corruption ne recule pas au Maroc en raison de principales résistances rencontrées, aussi bien au niveau intra-étatique que dans l’ensemble de la société, et en particulier dans le...

Maroc : 30 députés éclaboussés par des affaires de corruption

Au total, 30 députés marocains sont poursuivis par la justice en leur qualité de président de commune pour leur implication présumée dans des affaires de corruption, de dilapidation de deniers publics, de chantage, et de falsification de documents...

Affaire Rachid M’Barki : les ramifications d’un réseau d’influence

L’affaire Rachid M’Barki du nom de l’ex-présentateur franco-marocain du journal de la nuit de BFMTV, mis en examen pour « corruption passive » et « abus de confiance » n’a pas fini de livrer tous ses secrets.

Les Marocaines pénalisées en cas de divorce ?

Des associations féminines sont vent debout contre la réforme d’Abdelatif Ouahbi, ministre de la Justice, imposant aux femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint de verser une pension alimentaire à leurs ex-maris après le divorce.

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Les jeunes Marocains se désintéressent du mariage

Alors que le Maroc devrait connaître une diminution de sa population active et une augmentation du taux de vieillissement, les jeunes montrent de plus en plus un désintérêt pour le mariage et la procréation en raison de la cherté de la vie. Le projet...

Corruption au Maroc : des élus et entrepreneurs devant la justice

Au Maroc, plusieurs députés et élus locaux sont poursuivis devant la justice pour les infractions présumées de corruption et d’abus de pouvoir.