Maroc : les tribunaux submergés après la levée des mesures restrictives

4 janvier 2023 - 14h10 - Maroc - Ecrit par : G.A

Depuis que l’amélioration de la situation épidémiologique au Maroc a entraîné l’assouplissement des mesures restrictives, la vie a repris dans les tribunaux avec une hausse considérable du nombre de plaintes, procès et affaires pénales.

Selon le rapport portant sur le fonctionnement du ministère public et la mise en œuvre de la politique pénale pour l’année 2021, de nombreux Marocains se sont plaints des forces de police et de sécurité. Au total, 199 plaintes relatives à des allégations de violence, 28 plaintes à de la maltraitance, 24 plaintes à des arrestations arbitraires, 23 plaintes à des actes de torture et une plainte de disparition forcée, ont été reçues. De même, 435 examens médicaux ont été réalisés sur des suspects déférés.

À lire :Placé en détention, Hassan Tazi visé par une nouvelle plainte ?

Au cours de l’année dernière, les parquets ont effectué 854 visites dans les établissements pénitentiaires, 154 dans les hôpitaux psychiatriques, 24 626 dans les lieux de garde à vue et 151 visites d’inspection dans les lieux de placement et d’hébergement des enfants. Selon le même rapport, le nombre de personnes placées en détention préventive a connu une baisse de 42,19 %, alors que le nombre des affaires de violences faites aux femmes a atteint 23 879, soit une augmentation de 31 %.

À lire :Maroc : le gouvernement ne veut plus de plaintes des ONG contre les élus

En ce qui concerne la lutte contre la corruption, la ligne téléphonique directe a reçu 8 090 appels, et les affaires de crimes financiers ont enregistré une baisse de 47,30 %. Quant à la lutte contre la criminalité et la protection de la sécurité et de l’ordre public, le rapport parle d’une hausse de 35 % du nombre des affaires liées à l’atteinte à la sécurité et à l’ordre public et une baisse de 7 % du nombre des affaires relatives à la falsification, à la contrefaçon et à l’usurpation d’identité.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Corruption - Criminalité - Ministère de la Justice et des Libertés - Bavure policière

Aller plus loin

Lutte contre la corruption : la CDT propose l’inéligibilité des élus sanctionnés par la Cour des comptes

Déclarer inéligible toute personne qui a déjà fait l’objet de sanction par la Cour des comptes. C’est l’amendement que propose le groupe parlementaire de la CDT pour renforcer...

Maroc : 21 ans de prison pour détournements de fonds sur les comptes des clients de la banque

Le tribunal de première instance d’Essaouira a condamné trois cadres bancaires et un inspecteur régional à 21 ans de prison cumulés. Il leur est reproché le détournement de...

Maroc : le gouvernement ne veut plus de plaintes des ONG contre les élus

Le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi veut empêcher les associations de défense des biens publics de porter plainte contre les élus, estimant que cette action est du...

Placé en détention, Hassan Tazi visé par une nouvelle plainte ?

L’une des patientes d’El Hassan Tazi, célèbre chirurgien esthétique casablancais Hassan Tazi, en détention provisoire à la prison d’Oukacha pour notamment traite d’êtres humains...

Ces articles devraient vous intéresser :

Corruption : des élus locaux pris la main dans le sac

Abdelouafi Laftit, ministre de l’Intérieur, tente d’en finir avec la corruption et la dilapidation de deniers publics. Dans son viseur, une trentaine de présidents de commune et de grand élus dont il a transféré les dossiers devant l’agent judiciaire...

Couples non mariés et hôtels au Maroc : vers la fin des abus ?

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, lance un avertissement aux hôtels qui exigent des documents non autorisés notamment un certificat de mariage des couples marocains.

Maroc : appel à l’arrêt immédiat des opérations d’abattage de chiens

Un collectif des associations marocaines de protection animale dénonce « des opérations brutales et inhumaines, de capture et d’abattage des animaux à travers tout le pays, incluant ceux déjà stérilisés, vaccinés et identifiés ».

Corruption au Maroc : les chiffres qui révèlent l’étendue des dégâts

Une étude de l’Instance Nationale de la Probité, de la Prévention et de la Lutte contre la Corruption (INPPLC) dresse un état des lieux préoccupant de la corruption au Maroc.

Les Marocaines pénalisées en cas de divorce ?

Des associations féminines sont vent debout contre la réforme d’Abdelatif Ouahbi, ministre de la Justice, imposant aux femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint de verser une pension alimentaire à leurs ex-maris après le divorce.

L’opération discrète du Maroc pour libérer 39 Marocains en Birmanie

Nasser Bourita, ministre des Affaires étrangères, de la coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, revient sur la libération des jeunes Marocains séquestrés et torturés par des réseaux criminels en Birmanie et en dévoile le nombre...

Maroc : la liste des députés poursuivis pour corruption s’allonge

Trois députés marocains viennent d’être déférés devant la justice pour corruption. Déjà une vingtaine de parlementaires sont poursuivis en justice pour des faits de corruption et dilapidation des deniers publics.

TikTok, l’impossible interdiction au Maroc

Face à la dépravation des mœurs à laquelle conduit l’utilisation de TikTok, les députés de l’opposition ont invité le gouvernement marocain à prendre ses responsabilités et à interdire l’application chinoise dans le royaume. Mais y arriveront-ils ?

Maroc : des biens et des comptes bancaires de parlementaires saisis

Au Maroc, les parquets des tribunaux de première instance ont commencé à transmettre aux nouvelles chambres chargées des crimes de blanchiment d’argent les dossiers des présidents de commune et des parlementaires condamnés pour dilapidation et...

Maroc : Vague d’enquêtes sur des parlementaires pour des crimes financiers

Une vingtaine de parlementaires marocains sont dans le collimateur de la justice. Ils sont poursuivis pour faux et usage de faux, abus de pouvoir, dilapidation et détournement de fonds publics.