Maroc : une banque ADN pour traquer les criminels

14 février 2025 - 10h00 - Maroc - Ecrit par : S.A

Au Maroc, le ministère de la Justice travaille sur la création d’une banque de données génétiques (ADN) pouvant aider les forces de l’ordre à identifier et à traquer les personnes impliquées dans des affaires de viol, de harcèlement sexuel, d’attentat à la pudeur et d’autres crimes.

Lors d’une séance de questions orales à la chambre des Représentants lundi, Abdellatif Ouahbi a expliqué que cette banque de données génétiques permettra également de déterminer les délits soumis à l’empreinte digitale, plutôt que de la laisser ouverte, afin que l’ADN ne soit prélevé et conservé de manière absolue. De plus, un cadre juridique centralisé sera mis en place pour règlementer cette question. Le ministre a d’ailleurs confié que son département a engagé des discussions avec la gendarmerie royale et la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) pour coordonner les efforts sur cette banque de données génétiques. Les juges vivant à l’étranger ont également été contactés pour coopérer afin d’assurer la réussite du processus, a fait savoir le ministre. « Une loi réglementant l’utilisation des empreintes génétiques sera prête d’ici la fin d’année », a-t-il précisé.

À lire :Maroc : la police traque les auteurs d’un crime familial sordide

Lors de la séance parlementaire, le ministre a également évoqué les défis auxquels est confrontée l’autopsie médicale, notamment une grave pénurie de médecins légistes. Ces derniers reçoivent une maigre rémunération. À l’en croire, un médecin légiste ne reçoit que 100 dirhams (10 dollars) par autopsie. Pour relever ces défis, Ouahbi a fait savoir que son département a mis en place un comité exclusivement dédié à la formation de nouveaux médecins légistes. Déjà 158 étudiants sont en formation pour devenir des médecins légistes.

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Harcèlement sexuel - Criminalité - Abdellatif Ouahbi - Ministère de la Justice et des Libertés

Aller plus loin

De Madrid à Casablanca : elle traque son iPhone volé et le récupère au Maroc

Une Espagnole répondant au nom de Cristina Díaz s’est fait voler son téléphone portable le 15 décembre dernier, lors d’une soirée dans une boite de nuit à Madrid. Elle a pu...

Un hacker traqué du Maroc pour un vol de 210 millions d’euros

Après des investigations menées au Maroc, aux Émirats arabes unis et en Corée du Sud pendant trois ans, les policiers de l’office cyber anti-criminalité ont réussi à arrêter un...

Maroc : la police traque les auteurs d’un crime familial sordide

Les éléments de la gendarmerie de Benslimane recherchent activement un homme qui a torturé à mort son frère avec la complicité de son fils et d’une bande criminelle. À l’origine...

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont...

Ces articles devraient vous intéresser :

Un ministre marocain éclaboussé par une affaire de "don" immobilier à sa femme

Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, se retrouve au cœur d’une polémique après les dernières fuites – série de documents – orchestrées par le groupe de hackers, JabaRoot sur Telegram. Accusé de fraude fiscale, il répond.

Mariage des mineurs au Maroc : des chiffres qui font froid dans le dos

Au Maroc, le chemin vers l’éradication du mariage des mineurs reste encore long et parsemé d’embûches. De quoi inquiéter le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, qui plaide pour des mesures législatives plus strictes.

TikTok, l’impossible interdiction au Maroc

Face à la dépravation des mœurs à laquelle conduit l’utilisation de TikTok, les députés de l’opposition ont invité le gouvernement marocain à prendre ses responsabilités et à interdire l’application chinoise dans le royaume. Mais y arriveront-ils ?

ADN au Maroc : vers un fichage incontrôlé ?

L’utilisation à des fin illégales des empreintes et des échantillons d’ADN des Marocains, prélevés dans le cadre des enquêtes criminelles, préoccupe des parlementaires qui ont interpelé le gouvernement à ce sujet.

Maroc : mendicité 2.0

La mendicité sur les réseaux sociaux est une infraction au même titre que la mendicité dans la rue, a récemment affirmé Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice.

Le fisc marocain traque les entreprises frauduleuses

Les inspecteurs et les contrôleurs de la direction générale des impôts (DGI) mènent une lutte implacable contre les entreprises, commerçants, intermédiaires et comptables, qui réalisent des transactions frauduleuses sur la base de fausses factures et...

La chanteuse Ibtissam Tiskat dévoile son calvaire

La chanteuse marocaine Ibtissam Tiskat affirme avoir été victime de harcèlement de la part d’une collègue. Il s’agirait de Dounia Batma ou Fadwa El Maliki.

Les Marocaines paieront aussi la pension alimentaire à leurs ex-maris

Au Maroc, les femmes ayant un revenu supérieur à celui de leur conjoint pourraient avoir à verser une pension alimentaire (Nafaqa) à ce dernier en cas de divorce, a récemment affirmé Abdellatif Ouahbi, le ministre de la Justice.