
Abdellatif Ouahbi accusé par les salafistes d’atteinte à l’islam
La réforme du Code de la famille passe mal chez les salafistes. Prêcheurs et imams de mosquées sont en colère contre le ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi.
Abdellatif Ouahbi, ministre de la Justice, se retrouve au cœur d’une polémique après les dernières fuites – série de documents – orchestrées par le groupe de hackers, JabaRoot sur Telegram. Accusé de fraude fiscale, il répond.
Selon les documents fuités, le ministre de la Justice aurait acquis un bien immobilier en 2020, avant son entrée au gouvernement, pour un montant de 11 millions de dirhams via un prêt bancaire. De quoi provoquer un tollé général, car bon nombre d’internautes s’interrogent sur la transparence patrimoniale des hauts responsables publics. Tentant de couper court à la polémique, Abdellatif Ouahbi assure qu’il s’agit d’un don qu’il a fait à son épouse en 2024 dans le cadre du « kadd wa sa’aya », un principe ancestral reconnaissant le travail domestique de l’épouse. « Elle m’a accompagné pendant 30 ans. Cette maison, c’est une reconnaissance. Elle le mérite », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Hespress.
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« J’ai offert ce bien à mon épouse, qui ne travaille pas et ne perçoit aucune pension, en reconnaissance de son travail domestique, que j’ai toujours défendu », a-t-il ajouté, affirmant que toutes ses propriétés sont déclarées chaque année. Ouahbi a également assuré ne pas avoir obtenu de gain personnel de cette opération. « Je n’ai perçu aucun argent, ni tiré de profit de cette opération. Ce n’est ni une vente ni un transfert rémunéré », a-t-il poursuivi. Selon le ministre, il lui revient de fixer la valeur du bien : « Je suis libre d’évaluer le bien au montant que je souhaite dans le cadre d’une donation. Il n’y a eu ni transaction ni bénéfice ».
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Se prononçant sur les fuites sélectives et manipulées, Ouahbi a précisé que « ceux qui diffusent ces documents le font de manière volontairement partielle. Il s’agit d’acteurs à l’étranger, mais aussi d’une “cinquième colonne” à l’intérieur du pays, qui exploitent ces documents pour régler des comptes ». Ces « documents proviennent de sources obscures à l’étranger. Leur diffusion ne vise pas la vérité mais la manipulation », estime-t-il.
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