L’esclavagisme existerait encore au Maroc si l’on en croit un rapport onusien cité par le quotidien Akhbar Al Yaoum, selon lequel 0,1% de la population marocaine seraient des esclaves. Le phénomène serait encore courant au sud du Maroc, d’après l’ONU.
Le rapport cité à l’occasion de la Journée internationale de commémoration des victimes de l’esclavage et de la traite transatlantique des esclaves, célébrée le 25 mars de chaque année, nous apprend que des Marocains seraient encore victimes d’esclavage dans les régions de Tata, Illigh, Errachidia et Ouarzazate.
"Le phénomène de la traite d’êtres humains n’existe plus au Maroc... (...), je ne sais pas d’où ils tirent ces statistiques", indique Mohamed Naji, historien et anthropologue marocain interrogé par Akhbar Al Yaoum.
La pratique a été abandonnée au Maroc depuis 1959, date à laquelle le Royaume avait adhéré à la convention de lutte contre l’esclavage. Mais la disparition de ce phénomène ne signifie pas que cette mentalité a cessé d’exister dans le pays, où l’esclavage apparait clairement dans le rapport entre les citoyens et l’autorité, explique le chercheur.
En 2013, le Maroc occupait le 93è rang du "Global Slavery Index", indice mondial de l’esclavage moderne édité par la Fondation Walk Free, selon lequel 50.000 esclaves vivent encore au Maroc.