L’Union européenne a enregistré en 2022 un nombre record de demandes d’asile. Parmi les demandeurs, de nombreux Marocains dont le nombre a bondi.
Près de 300.000 demandes de régularisation ont été présentées par des immigrés en Espagne depuis l’ouverture le 7 février d’un processus exceptionnel destiné à lutter contre l’économie souterraine, s’est félicitée lundi la secrétaire d’Etat à l’Immigration, Consuelo Rumi.
Le rythme des demandes s’est sensiblement accéléré car leur nombre dépassait à peine les 100.000 au début mars. "Ce sont de très bons chiffres", s’est félicitée Rumi lors d’un séminaire sur l’immigration latino-américaine. Si les sollicitations de régularisation continuent à ce rythme jusqu’au 7 mai, date de clôture de l’opération, elles pourraient atteindre 500.000, selon le secrétariat d’Etat à l’Immigration. D’après des organisations non gouvernementales, plus d’un million d’étrangers vivent en situation irrégulière en Espagne. "Chaque emploi qui sort de l’économie parallèle est un triomphe de ce processus", a insisté Consuelo Rumi. "Ce seront des personnes qui paieront des impôts et cotiseront à la Sécurité sociale", a-t-elle ajouté. L’initiative de Madrid, à contre-courant du durcissement des politiques sur l’immigration menées en Europe, a irrité plusieurs capitales, dont Berlin. Le dispositif prévoit que les immigrants présentent par l’intermédiaire de leur employeur un certificat de domiciliation dans une commune espagnole antérieure au 8 août 2004, un extrait de casier judiciaire vierge de leur pays d’origine et un contrat de travail. Les latino-américains sont les premiers concernés par le processus de régularisation, en raison de la forte présence d’Equatoriens, de Colombiens et d’Argentins en Espagne. Consuelo Rumi a chiffré à 649.122 les latino-américains qui résidaient légalement en Espagne fin 2004, soit 32,5% des résidents étrangers en situation régulière. Le gouvernement a affirmé qu’il ferait preuve d’une "tolérance zéro" envers les immigrants clandestins à l’issue de ce processus et pénaliserait leurs employeurs notamment avec de fortes amendes. Environ 270 sans-papiers observaient lundi une grève de la faim illimitée dans des locaux et des églises de Barcelone (Catalogne, nord-est) pour revendiquer un assouplissement des conditions requises pour la régularisation.
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