La secrétaire d’Etat a toutefois souligné que Madrid n’envisageait pas pour le moment de nouveau processus exceptionnel de régularisation comme celui auquel ont postulé quelque 700.000 immigrés illégaux au printemps 2005. Ce processus non concerté avait suscité les vives critiques de plusieurs pays de l’Union européenne (UE) au motif qu’il ouvrait de facto à ses bénéficiaires les portes de l’espace Schengen de libre circulation des personnes (13 pays de l’UE plus la Norvège et l’Islande). Interrogée sur ces critiques, la secrétaire d’Etat espagnole a rappelé que la politique d’immigration demeure à ce jour "du ressort souverain des Etats membres". "Nous avons peu avancé" sur l’immigration au niveau européen, a-t-elle déploré. L’Espagne, ancien pays d’émigration, connaît depuis une décennie une explosion sans précédent de l’immigration, à la faveur de son vigoureux rattrapage économique. Le nombre d’immigrants légaux y est passé de 538.000 en 1997 à 2 millions début 2005, et 2,5 millions après le processus de régularisations du printemps, a indiqué Rumi.
L’Economiste