Ce mélange de haschisch et de Rivotril, importé du Maroc, provoque des réactions psychotiques chez les usagers, avec des effets sédatifs variables. La rapide propagation de cette substance sur le marché espagnol inquiète les autorités.
Le karkoubi gagne du terrain partout dans le pays, augmentant les craintes des autorités. Connu depuis longtemps au Maroc, son impact se manifeste particulièrement dans les couches les plus défavorisées de la société. Face à cette menace, la Police nationale se mobilise pour sensibiliser via les réseaux sociaux et en intensifiant les saisies à Madrid, en Andalousie et à Alicante.
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La composition chimique du karkoubi, associant haschisch et clonazépam, crée un cocktail psychotrope puissant. La consommation non régulée de clonazépam, surtout lorsqu’il est combiné à l’alcool, augmente les risques d’effets secondaires graves. La codéine, présente dans cette mixture, accroît le danger de dépendance et de troubles respiratoires.
Pour lutter contre cette drogue, la Police Nationale a renforcé sa collaboration avec les pharmaciens, les incitant à être vigilants face à des ordonnances suspectes et à signaler tout doute aux autorités.
Les autorités espagnoles ne restent pas les bras croisés. L’opération Camaco, menée par la Garde Civile, a conduit à l’arrestation de deux personnes à Andújar, province de Jaén, impliquées dans un trafic de Rivotril présumé lié au karkoubi.
De même, l’opération “lgharb-Valla” (notez le nom en arabe !), menée conjointement par plusieurs services, dont la Police, a permis de démanteler un réseau impliqué dans la production du karkoubi. Cette intervention a abouti à d’importantes saisies de drogues et à l’arrestation de plusieurs membres du réseau.