Les services de renseignement espagnols excluent catégoriquement le fait que le Maroc ait pu menacer le gouvernement espagnol avec les données qu’il aurait volées sur les téléphones de Pedro Sanchez qui ont été « piratés » à l’aide de Pegasus en mai 2021. Ils insistent sur le fait qu’il n’y a pas eu de faille de sécurité de leur part dans l’analyse des téléphones.
Le CNI estime « tout à fait plausible » que le Maroc ait pu espionner les téléphones de Sanchez et des ministres de la Défense et de l’Intérieur, mais en aucun cas, il ne portera cette information au public, assurent des sources à El Confidencial.
À lire : Pegasus : 15 000 documents et 1 000 photos volés sur le téléphone de Pedro Sanchez
L’affaire Pegasus a secoué l’homme de confiance de Sanchez, Félix Bolaños, qui avait conseillé de la rendre publique. Il devra apporter au juge saisi de l’affaire, aux partenaires politiques et à l’opposition les informations sur les données sensibles qui auraient été récupérées sur les téléphones de Sanchez.
L’Espagne a ouvert une grave crise diplomatique avec le Maroc, après l’accueil de Brahim Ghali, le leader du Front Polisario, dans un hôpital de Logroño. S’en est suivie la crise migratoire à Sebta en mai 2021. La crise avec l’Algérie, quant à elle, est née après que Pedro Sanchez a exprimé le soutien de l’Espagne au plan marocain d’autonomie du Sahara. L’Algérie a récemment suspendu ses échanges commerciaux avec l’Espagne qui accuse la Russie d’avoir poussé le pays à agir contre elle.