Espagne : malmenée par la misère, une mère tue son fils et se donne la mort

23 janvier 2020 - 17h30 - Espagne - Ecrit par : Bladi.net

Les habitants d’Ourense en Espagne, ont été tous choqués par le triste événement survenu chez les Jiménez. Sous le poids de la misère, Julia Jiménez, une sexagénaire qui survivait grâce à l’aide de la Caritas et de quatre familles d’immigrants marocains qui lui fournissaient de la nourriture, a mis fin à ses jours. Mais avant, elle a tué son fils, un tétraplégique âgé de 45 ans.

À en croire les voisins, la défunte était, depuis des années, très attachée à son fils tétraplégique. "Elle espérait qu’il se remettrait, mais elle n’a vu aucun progrès dans sa santé", affirment-ils. Ces deux décès font l’objet d’une enquête menée par la police nationale qui, selon kaosenlared.net, se concentre beaucoup plus sur le cas du fils de Julia. En effet, Antonio Javier Fernández Jiménez, alias Tarzanín, avait un casier judiciaire bien fourni.

Aussi insolite que puisse paraître cet événement tragique, il n’en demeure pas moins vrai que ses mobiles sont à rechercher dans la situation de précarité ambiante dans laquelle étaient plongés Julia et son fils. En réalité, avance le même média, les amis et personnes de bonne volonté qui avaient l’habitude de voler au secours de Julia Jiménez, savent clairement ce qui s’est passé. Ainsi donc, témoigne un voisin de la disparue : "elle a mis fin à ses jours parce qu’elle était fatiguée de tant de pauvreté et de souffrance, et aussi, ne voulait pas laisser son fils seul". Pour sa part, Rachid Ezzahir, qui a vécu un temps dans le même immeuble que la défunte, affirme : "Elle n’avait rien à manger, et elle a toujours voulu être proche de son fils. Ma femme lui a apporté de la nourriture il y a deux jours et lui a demandé de lui faire un câlin", ajoute-t-il entre deux sanglots.

Dans la maison où résidait Julia Jiménez, il y avait également quatre autres familles marocaines qui la soutenaient en lui offrant des repas tous les jours. "Lundi dernier, un parent de ma femme, résidant dans la même propriété, se rendait au Maroc et, avant de partir, il a demandé à son fils de la réveiller afin qu’il puisse lui dire au revoir. En entrant dans la pièce, il a constaté qu’elle était morte", explique Rachid, qui ajoute tout désespéré : "Je ne sais pas pourquoi elle ne nous a pas demandé de l’aide".

Le site kaosenlared.net précise que Julia Jiménez louait son appartement. "Il aurait pu y avoir un mois de retard, mais c’était très cher. Je ne sais pas comment elle les a gérés", explique d’ailleurs le propriétaire qui rappelle que la vie de la sexagénaire "n’a pas été facile ".

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