Des étudiants lillois prospectent le marché marocain

16 février 2008 - 23h30 - Maroc - Ecrit par : L.A

Ce sont 9 étudiants du lycée Gaston Berger de Lille, qui se sont rendus au Maroc, dans le cadre d’une « mission industrielle » pour prospecter le marché local. « Nous avons adopté une démarche de prospection commerciale dans les entreprises durant toute la semaine que nous avons passée au Maroc. Les 9 étudiants représentés par groupe de 3, 3 entreprises de la région lilloise ont eu l’occasion de lisser un partenariat entre les entreprises françaises de la région lilloise et des entreprises de la région du Grand Casablanca », déclare Marc Boutez, enseignant en économie et gestion au lycée Gaston Berger et responsable du BTS technico-commercial.

Pendant les 8 jours passés au Maroc, les étudiants se sont attelés à la tâche. Ils effectuaient en moyenne 4 à 5 visites par jour, en fonction de la durée des entretiens avec les entreprises marocaines.

L’accueil chaleureux encourageait ces jeunes et érigeait leur tâche en partie de plaisir. Munis de leurs dossiers et armés de leurs arguments, les « missionnaires » partaient à la chasse aux contacts. Ils ont présenté leurs projets, démarché des entreprises, échangé des cartes, présenté des plaquettes… Bref, ils ont eu l’opportunité de constater comment les choses se passent dans les entreprises en dehors du territoire français.

De retour dans leur pays, une autre tâche les attendait : préparer les comptes rendus des résultats des visites effectuées. Après ce sera aux entreprises françaises, de prendre contact avec eux pour d’éventuelles débouchées et commandes. C’est notamment le cas pour le projet d’Ismaïl, qui concerne les scellés de sécurité, qui a intéressé plus d’une entreprise. « Dans le cadre de mon projet, j’ai effectué une étude de marché sur les scellés de sécurité qui sont commercialisés en France et au Maroc. Mon objectif était de trouver une société qui commercialise ces produits parce qu’on voudrait délocaliser une partie de la production au Maroc.

Notre priorité serait, donc, la proximité pour les utilisateurs de ces sellés mais aussi le rabais des prix en raison de la suppression des taxes douanières. Voilà en gros ce que nous proposons aux usagers marocains », argumente, Ismaïl Ait Abderrahmane, étudiant marocain.

Il a présenté ses propositions à 10 entreprises marocaines lors de son séjour au Maroc. Ce qui les a le plus attiré dans la démarche du jeune homme, c’est la proximité, sachant qu’ils importent pratiquement tous leurs scellés d’Asie.

Cet atout leur permettrait de réduire leurs délais de livraison qui sont de10 semaines. Pour Ismaïl, c’était « mission accomplie ». Il est rentré avec plein de renseignements sur le marché marocain, à savoir quelques noms de fournisseurs, les utilisations des clients pour ces produits, les prix, les avantages et les inconvénients qu’ils rencontrent avec leurs fournisseurs actuels.

Douzième mission

« Je réalise ce type de mission avec mes étudiants depuis 11 ans. Mais en réalité, ces missions existent au lycée depuis 1983, dans des destinations francophones variées à travers le monde : Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Canada, Ile Maurice, Antilles Françaises, etc. L’expérience nous a montré que les missions réalisées sur le continent africain sont les plus riches, à la fois sur le plan des contacts pris sur place mais aussi sur le plan humain », affirme Marc Boutez qui a déjà effectué la même mission, au Maroc, en 2006.

Pour les étudiants, ce genre d’activité est d’un apport colossal. Il leur permet de bénéficier d’une formation sur le terrain en les mettant dans les conditions réelles de l’exercice de leurs fonctions prochaines. Dans l’immédiat, cette activité constitue un plus dans leur CV. « C’est rare à ce niveau là (bac plus deux) qu’un étudiant puisse vivre ce type de mission à l’étranger », précise l’encadrant.

Pour le moment cette formation se fait à sens unique. Mais rien n’est impossible, selon Marc Boutez qui se dit prêt à élargir cet échange.

Source : Le Matin - Kenza Alaoui

Bladi.net Google News Suivez bladi.net sur Google News

Bladi.net sur WhatsApp Suivez bladi.net sur WhatsApp

Sujets associés : Lille - Prospection - Etudiants - Education

Ces articles devraient vous intéresser :

Maroc : des centres pour former les futurs mariés

Aawatif Hayar, la ministre de la Solidarité, de l’intégration sociale et de la famille, a annoncé vendredi le lancement, sur l’ensemble du territoire du royaume, de 120 centres « Jisr » dédiés à la formation des futurs mariés sur la gestion de la...

Le Maroc veut le retour des MRE

Le Maroc met les moyens pour faire revenir ses cerveaux. Une enveloppe budgétaire conséquente, et inédite, vient d’être spécifiquement allouée pour inciter les compétences marocaines expatriées à contribuer à l’effort national de recherche et...

Des conditions strictes pour enseigner dans le privé au Maroc

Le ministère de l’Éducation nationale a récemment autorisé les enseignants du public à donner des cours supplémentaires dans le privé, sous certaines conditions. Pour arrondir leurs fins de mois, ces professeurs devront obtenir une autorisation...

Quand la rentrée scolaire pousse les Marocains à l’endettement

L’approche de la rentrée scolaire et la fin des vacances d’été riment souvent avec le recours aux prêts bancaires devant permettre aux parents marocains de subvenir aux besoins de leurs enfants. Et, les banques se livrent une concurrence très forte.

Un Franco-Marocain nommé proviseur d’un lycée historique

Le lycée Banville, à Moulins, a un nouveau proviseur : Aymeric Hilali. Ce Franco-Marocain s’engage entre autres, à « ouvrir davantage » l’établissement par le biais d’intervenants extérieurs.

Maroc : une école mise en vente avec ses élèves ?

Au Maroc, un agent immobilier se retrouve malgré lui au cœur d’une polémique après avoir publié une annonce de vente d’une école privée en incluant les élèves.

L’arabe obligatoire dans une école en Belgique

Un établissement catholique flamand propose un cours d’arabe obligatoire à ses élèves de dernière année, une initiative inédite en Belgique.

Pénurie de médecins au Maroc : Le système de santé à bout de souffle

La pénurie de médecins persiste au Maroc. Par ailleurs, la réduction de la durée de formation en médecine suscite actuellement une vive protestation de la part des étudiants.