Adil Douiri revient en force

29 février 2008 - 21h24 - Maroc - Ecrit par : L.A

Mutandis, c’est le nom de la société d’investissement que vient de créer Adil Douiri. L’ex-ministre du Tourisme effectue non seulement un retour en force dans le monde de la finance mais réunit aussi un tour de table prestigieux : une quinzaine d’investisseurs marocains, espagnols et français de premier plan parmi lesquels Othman Benjelloun, président du groupe BMCE Bank, qui a investi 100 millions de DH, et CFG Group, qui a apporté 50 millions de DH. Adil Douiri a, pour sa part, misé 140 millions de DH.

D’un capital initial de 777 millions de DH, la société a vocation à augmenter régulièrement son capital et à l’ouvrir largement aux épargnants en s’introduisant ultérieurement à la Bourse de Casablanca. « Nous espérons faire cette introduction après deux ou trois acquisitions. C’est-à-dire au bout de deux ans en moyenne », nous confie Douiri, principal dirigeant et un des cofondateurs et administrateurs de la banque d’affaires CFG Group.

Du latin mutatis mutandis, la raison sociale (Mutandis) désigne littéralement « ce qui doit être changé ». La société se fixe, ainsi, comme objectif de promouvoir et de renforcer la croissance du tissu industriel, du secteur de la distribution et des services. D’une manière paragmatique, Mutandis compte acquérir, en totalité ou en majorité, des entreprises cédées, soit par des actionnaires désireux de se recentrer sur d’autres activités jugées prioritaires ou de base, et pour lesquelles ils consacrent un temps managérial insuffisant, soit encore, des entreprises vendues en l’absence de succession familiale. Dans les deux cas de figure, ces entreprises disposent d’un potentiel de développement, mais elles souffrent d’une ambition limitée. « Notre rôle consiste à donner plus de turbo à ces entreprises ». Ce qui est positif pour le développement de l’économie en général.

Mutandis cible des profils de cash-flows récurrents améliorables plutôt qu’à caractère cyclique. Elle se positionne en aval de la chaîne, proche du consommateur final (B2C). Elle élimine de facto les entreprises dont les prix de vente ne sont pas maîtrisables : mines, agriculture, pêche… pour se concentrer sur la distribution, l’industrie, les services…

« Il ne s’agit pas d’un fonds, mais d’une société d’investissements », précise Adil Douiri. À la différence d’un fonds qui doit être liquidé dans quelques années, Mutandis a une durée de vie indéterminée sans contrainte de temps. Autre particularité : la société s’occupera elle-même de la gestion quotidienne avec ses propres moyens (salaires, bureaux…). Elle ne versera pas de commission ou de rémunération comme c’est le cas pour un fonds d’investissement classique.

Source : L’Economiste - Said Mabrouk

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