Fake news sur le Maroc : quand la presse algérienne met à mal sa crédibilité

Les médias algériens mettent à mal leur crédibilité en diffusant des fausses nouvelles sur le Maroc et en faisant la promotion d’un discours anti-marocain.

Récemment, le quotidien arabophone algérien Al Khabar a publié des informations sur une probable « désertion de 138 officiers d’une caserne militaire de Rabat avant de prendre le large dans des embarcations de fortune vers l’Europe ». D’autres médias algériens ont repris ces informations à leur compte. Sauf qu’il s’agit de fausses informations qui ont poussé les Forces armées royales à monter au créneau. « La promotion de ces fausses informations montre l’étendue du désespoir et de la confusion des ennemis du Maroc après leur incapacité à nuire au Royaume par divers moyens », ont réagi les Forces armées royales (FAR) sur leur compte officiel sur X (ex – Twitter). Selon les FAR, il « semble que les auteurs de la publication de ces fausses informations et sans fondement visent à nuire au moral des soldats marocains. » L’armée marocaine ajoutera : « Mais les Forces armées royales resteront résilientes face à toutes les tentatives ignobles qui ne résisteront pas devant la cohésion des effectifs de l’armée et à leur loyauté envers leur commandant suprême », le roi Mohammed VI ».

Les exemples de publication ou de diffusion de fausses nouvelles sur le Maroc par les médias algériens sont légion. La promotion de la désinformation concernant la guerre au Sahara occidental et le nombre de victimes parmi les soldats marocains en est l’autre illustration parfaite. Depuis l’opération militaire menée par les forces armées marocaines pour rétablir la circulation au point de passage de Guerguerat – le point frontalier entre le Maroc et la Mauritanie – après son occupation par des membres du Front Polisario en 2020, la plupart des médias algériens ont soutenu les actions du protégé de l’Algérie, mais ont attaqué le Maroc par le biais de fake news et de désinformation.

Ces actions reflètent « l’impuissance politique et médiatique de l’Algérie », ainsi que le rejet par Alger de « l’état de consensus dont jouit la question du Sahara marocain auprès de toutes les composantes de la société marocaine et sa volonté de se sacrifier au nom de son intégrité territoriale », estiment les analystes cités par Al-Arab, ajoutant que cette désinformation est particulièrement encouragée par le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui appelle les médias de son pays à soutenir les efforts de l’État pour répondre à « la guerre à laquelle est confrontée l’Algérie ».

« L’adoption par l’Algérie d’une stratégie de promotion des fake news visant les institutions marocaines est une réponse aux succès diplomatiques remportés par le Maroc ces dernières années », explique à Hespress Hassan Saud, chercheur à l’Institut royal des études stratégiques. Soulignant que « l’échec du gouvernement algérien à mobiliser un soutien pour sa proposition séparatiste et son échec sur d’autres questions qui ont aggravé son isolement, alors que Rabat continue à mobiliser un soutien international et un appui pour sa souveraineté sur ses provinces méridionales », l’universitaire estime qu’Alger « sait avec certitude » que la question du « Sahara marocain est soutenue par l’ensemble de la société ». La désinformation promue par Alger met en évidence « l’état de défaite psychologique que subissent les adversaires du royaume du Maroc à l’intérieur et à l’extérieur grâce aux importants succès remportés par Rabat dans divers domaines, qu’ils soient civils ou militaires », commente Al-Buraq Shadi Abdel Salman, expert international en gestion de crise, cité par Al-Arab.